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vendredi 7 septembre 2007

Mes amies, mes réflexions et ma direction

J’ai maintenant l’impression de vivre à Jasper, je ne me sens plus en voyage, je sens que je vie ici.
Est-ce que c’est un sens de l’adaptation, une facilité à créer des liens, un besoin de se sentir en proximité, un besoin de se raconter ou de s’investir dans quelque chose…
Mais j’ai l’impression que je suis ici depuis tellement longtemps.
Les amies que je côtoie depuis peu, je ne les connais pas vraiment, mais j’ai l’impression de les connaîtrent depuis des mois, des années.
Je me sens de moins en moins en voyage et visiblement pas en vacances.

Je m’enracine.
Moi qui avais tant envie de se déraciner ! Je l’avais même écris sur mon frigo !
Enfin, je suis partagée entre l’idée de prendre part à la vie de gens agréables que je rencontre, de partager leurs projets et d’y participer, et l’idée de partir pour vivre mon propre projet.
Je me sens impliquée dans ce qu’ils font et je me sentirais un peu coupable de les laisser à ce moment, car je sais aussi ce qu’ils vivent, me l’ayant partagé.
Alors, je travaille à ne pas me sentir coupable !

Voilà, ce que un bon ménage de garde-robe m’apporterait !

J’arrive de prendre une bière, avec ma boss, une fille agréable et vivante de 36 ans, qui ferme prochainement son restaurent thai, pour s’installer dans une autre ville, après 11 ans à Jasper. Nous étions avec une autre fille de 19 ans qui vient de la Gaspésie et qui s’offre un an de congé !

L’air est humide, il a plu encore aujourd’hui. J’ai les mains froides et sèches des guenilles à l’eau de javel.

La fille de la Gaspésie part dans 11 jours. Ça m’a étonnée que son décompte soit commencé.
Pour ma boss qui ferme son restaurent, il reste 24 jours… Elle l’a dit 3 fois ce soir !

Mon départ est prochainement, mais la date n’est pas choisie, et la destination non plus.
Je n’ai pas envie de la choisir maintenant… j’analyse les possibilités et en connaissance de cause, selon l’intuition du moment ou le moment présent, je pourrais faire le choix.
Est-ce laisser les choses au hasard, peut-être.
Mais me connaissant, c’est regarder la situation, l’analyser, à mais façon, certes, mais l’analyser tout de même. Et, sous plusieurs angles, croyez-moi ! Ça me semble tellement loin encore… et ma notion du court terme est dans le court pas mal !

Ce temps me semble loin, tant de choses peuvent se passer d’ici là. Mais tout de même, certaines choses se placent.

Cette soirée avec ma boss et cette autre voyageuse m’a beaucoup fait réfléchir sur ce qui s’en vient. Et sur cette état d’appartenance aux situations des gens autour de moi.
Est-ce que je m’investie ou me distrait par ce que les gens vivent ?

Voilà, il y a une sorte de décompte de commencée, mais je ne sais jusqu’à combien compter.


Alors quelles sont réellement mes possibilités ?

J’ai regardé un peu pour les jobs dans mon domaine à Vancouver. Je pourrais peut-être aller là et travailler quelques mois avant de poursuivre mon voyage. Je sais aussi que le gars de l’auberge ici pourrait faire un appel pour moi, même si déjà, je connaissais quelqu’un qui pouvait le faire. Ou encore, trouver un petit bar agréable ou je pourrais travailler, j’aimerais essayer ce genre d’endroit… Enfin, c’est Vancouver.

Je pense à la Nouvelle-Zélande. Voir mon amie qui s’y trouve, passer du temps par là travailler un peu, visiter les alentours. Et, là encore, quelque possibilités…
Faire un aller-retour Nouvelle-Zélande Vancouver et revenir avec ma van vers Montréal ou y aller pour la totale et revenir par l’Europe, l’Angleterre, l’Irlande avant de regagner Montréal ?
La différence implique de vendre ma van, pour des raisons logistiques mais aussi financières. Et, le faire maintenant dans les prochains jours… Vendre à l’automne à Vancouver ou au printemps à Montréal…
Ce n’est pas le même budget un voyage autour du monde, qu’un road trip, par là-bas !comme je disais à mon départ !
Mais je me préoccupe peu de l’argent… Je n’en manque pas, je m’adapte; je pense. Je sais aussi que j’ai besoin de peu.

Parfois encore, je me dis que ne pas être seule, je descendrais peut-être vers l’Amérique du Sud. Mais ce n’est pas une route que j’ai envie de faire seule. J’ai le goût de continuer à conduire ! J’aime ça être sur la route et dans ma van ! Mais pas le choix de descendre vers le sud si je veux rester dans ma van… car il commence à faire un peu froid et l’humidité envahit mes couvertures.

Alors toutes ces possibilités combinées et combinables avec leurs multitudes de variables qui s’ajouteront. J’ai de quoi me tenir occupée !

Tout de même, je sais qu’il n’est aucunement question de revenir vers Montréal pour le moment.
Je sais aussi qu’il y a un décompte de commencé. Et, que j’ai hâte de reprendre la route… j’ai hâte de partir de Jasper. Même si chaque jour, les montagnes sont toujours aussi belles !

1 commentaire:

Mimosa a dit…

Oui faire des choix est difficile
parce que choisir ...c'est renoncer ( à toutes les autres possibilités) c'est donc un deuil à faire...plusieurs fois!
Et les deuils bin...cé pas jojo...
par contre quand on les reconnait comme tel, les choix que l'on fait prennent de la valeur.
Il y a plusieurs pierres dans la rivière de ma vie et je dois choisir continuellement sur laquelle je vais déposer mon pied.
xx