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dimanche 4 novembre 2007

Muselée

Je vis mes premières véritables frustrations langagières.
Honnêtement, je ne trouve pas ça facile.
En fait, je trouve ça très frustrant.
Je pensais que je n’aimais pas le travail… mais en fait, c’est que je suis frustrée. Tellement ; que je découvre même un nouveau sens au mot : FRUSTRÉE !
Je me sens véritablement muselée.

J’arrive à dire ce que je veux, mais je manque de finesse et je manque de spontanéité.
Dans la vie de tous les jours, je m’arrange sans cette spontanéité, je sors mon p’tit sourire et mon accent français fait son effet, mais dans le travail, c’est vraiment crissant !

Encore là avec les clients, ça va… je me fais demander une dizaine de fois par jour mon nom et d’où est mon accent… je suis souriante, efficace, les gens sont sympathique... ça va.

Avec mes collègues, c’est plus compliqué, mon vocabulaire limité me met souvent dans des situations que je crois embarrassantes… les croyants embarassantes, mon attitude change… et ça ne va pas ! Je n'arrive pas à répondre, alors j'encaisse.
Dans ces moments là que je n’aime pas mon travail. Je

Mais hier, alors que j’étais avec mon nouvel ami, je lui racontai mon anecdote de Saskatchewan river crossing… la fois où j’étais restée en panne sur la route des glaciers…
Puis, il tapa son paquet de cigarettes sur la table il me lança : « you can speak English ! »
Il était si convaincu et si convainquant, que déjà aujourd’hui, je me sentais différente.
Moins hésitante, plus ouverte et aussi moins frustrée.

Voilà, il n’en fallait pas plus.
D’avoir le point de vue de quelqu’un qui parle les deux langues et qui n’hésite jamais à me parler français, car il y voit une occasion de pratiquer, me donna confiance.

Puis, plus tard, je repensai à sa réaction… et me dis : quand je parle anglais, je ne me rends pas compte de la langue que j’utilise.

Je crois que j’appelle ça du progrès !

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