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vendredi 31 août 2007

Une autre plainte!

Une autre plainte ce matin… une de mon amie Geneviève. Je me suis faite silencieuse les derniers jours.
J’ai écrit un peu et relu des textes que je n’ai pas mis en ligne. Pas encore !

J’ai quelques décisions à prendre et pour moi prendre une décision est toute une histoire. Je n’aime pas choisir.
Acheter mon billet d’avion maintenant, ou attendre.
Vendre ma Colette, ou non.
Travailler, rester, partir… !

Je n’aime pas choisir, car je vois toujours l’option que j’abandonne.

Enfin, ce genre de décision aurait valu un ménage de garde-robe dans mon appartement ! MA façon de faire des choix… je me tape un bon ménage de tiroirs et de garde-robe !

J’ai aussi un peu le cœur en peine.
J’ai laissé un amour à Montréal à mon départ, et la vie suit son cours. Je ne suis plus là.
Heureuse, de la proximité conservée, de l’amitié qui s’installe.
Mais un peu triste de ne pas être l’élue.

La vie suit son cour.

Mon cœur est aussi en peine, une peine partagée avec une amie qui a perdue sa mère. Une amie, une femme fantastique, qui est toujours là pour les autres. Et, qui aujourd’hui, traverse une épreuve. Elle allie parfaitement la force et la sensibilité, elle est spontanée et réfléchie. Je pense beaucoup à elle. Je ne trouve les mots. Je n’en connais aucun qui est assez réconfortant.

Je me dis encore que la vie suit son cour.

Alors entre ces prises de décisions et mon cœur attristé ; je me sens un peu tourmentée.

Heureusement, des nouvelles de d’autres amis sont réconfortantes.

Et, ici, je m’installe… je suis ici depuis 3 semaines maintenant…
Le temps passe vite parfois, mais « les journées se suivent et se ressemblent ».

J’ai de gentilles compagnes de travail, les gens de l’auberge sont gentils aussi.
Le temps n’est pas trop frais, mais rarement ensoleillé.
Les nuits ne sont pas encore trop fraîches pour dormir dans ma van… mais je sais que bientôt ce sera une autre histoire. L’humidité me rend parfois la vie un peu difficile. Mais Colette est ma maison, et de me retrouver dans cet endroit restreint est mon réconfort.

Je vais bien, la journée grise un rend un peu nostalgique.
J’aurais le goût de magasiner pour me gâter !
Mais les boutiques de touristes sont très dispendieuses… et je ne suis pas certaine que j’ai envie de porter un chandail Jasper, Canada… fait en Inde !

On fait ce que l'on est.. ou L'on est ce que l'on fait?


Je devais vraiment faire du lavage aujourd’hui… Une fin de semaine de camping et de festival de musique sous la pluie et dans la boue, et aussi ; depuis que je travaille devant les woks du resto thai… je sens le thai ! Et mes vêtements s’épuisent plus rapidement.

À l’auberge, il est possible de faire son lavage pour 1.50$ et pour un 1.75$, on utilise le sèche-linge…
Mais la contrainte avec l’auberge, c’est que les heures d’utilisation sont de 17h à 23h. Durant ces heures moi, je travaille !
Je sais que l’une des filles de l’auberge accepte que j’utilise les machines en dehors des heures habituelles, car je suis une habituée de l’auberge… Mais aujourd’hui le directeur de l’auberge était là… et de toute façon, moi, dans la vie ; j’ai de la difficulté à demander.

Alors, je me suis dirigée vers la buanderie de Jasper. Les nouvelles machines électroniques, rapides et commerciales, seraient parfaites pour un après-midi un peu pressé.
4$ le lavage, et entre 1,50$ et 2$ le séchage, selon les vêtements… plus dispendieux, mais je suis contente de me trouver dans un nouvel environnement.

Je suis toujours entre l’auberge et le travail, mis à part quelques arrêts pour une bière… au Dead dog. Voyez le nom du bar !! Dead dog ! On sert à manger durant la journée ! Avec un nom comme ça… on sert des burgers !

La buanderie ne semble pas avoir de nom… mais il y a de bons cafés, la lumière est belle, la dame est sympathique et des machines qui économisent l’eau et l’énergie… J’avais tout ce qu’il faut.

Écrivant à mon ami Gilbert, plus tôt aujourd’hui, je me suis mise à penser à la rentrée scolaire que je ne vis pas cette année…pour la première fois depuis bien longtemps, car avant de travailler dans un cégep… j’étais à l’université !

J’étais certaine que la rentrée scolaire serait un moment difficile pour moi. Que je repenserais à tous ces merveilleux moments passés durant les dernières années ; aux rencontres avec les étudiants, certaines rencontres étant plus marquantes que d’autres, et à mes collègues, ces amis du quotidien… Mais il n’en est rien. Je ne suis pas triste de me pas y être. Je ne m’ennuie pas… Et, je me questionne…

J’ai fait mes études universitaires dans le but bien précis de travailler dans un cégep.
Même plus !
J’ai déménagé à Montréal pour faire ces études universitaires !
Je n’avais jamais envisagé sérieusement faire un autre métier. Une maîtrise en cours, je me disais bien que je pourrais faire autre chose avec ça, mais quoi ? Je ne le sais toujours pas. Bah… j’ai une vague idée, mais on verra comment les choses se concrétisent.

J’ai déjà été si souvent déçue, là je ne fais pas de plans à long terme.

Ce que je réalise présentement, c’est que devant ce wok thaïlandais, à faire sauter les légumes et les nouilles de riz, pour faire de succulents pad thai, pad ki mao ou pad siew ; je me sens bien… Est-ce que c’est le travail d’équipe qui est plus présent ? L'absence de responsabilité? Est-ce la nouveauté ?
Peut-être que je n’étais tout simplement pas ou plus à ma place ?

Je ne cherche pas à connaître la réponse, pas pour le moment…
Je sais que je veux donner une autre importance au travail, que je veux voir le travail autrement dans ma vie.
J’aime travailler. Et les petites jobs ne m’embêtent pas, les grosses non plus… mais les irritants m’embêtent et c’est ça que je fuis, que j’évite et que je veux enrayer.
J’aime faire les déménagements, j’aime peinturer, j’ai vraiment aimé couler du béton (!) j’aimerais apprendre la mécanique et à faire de vraies coupes de cheveux (car là je coupe à l’œil et avec la confiance de mes amis !) Je suis prête à faire un peu n’importe quoi, mais je ne ferai rien qui ne me rend heureuse.

Je constate que j’apprends rapidement, que j’ai beaucoup d’intuition, que je suis débrouillarde et habile manuellement. J’entends mon amie Geneviève, qui me disait, il y a longtemps déjà, que j’étais « quick», que je comprenais vite… Je ne le voyais pas ! Je comprends maintenant !
Je voulais me mettre au défi par ce voyage et valider certaines choses… je suis sur la bonne voie ! Je valide !

Je crois sincèrement avoir fait l’un des plus beaux métiers du monde… celui d’animatrice culturelle, et il faut peut-être le voir de près pour le savoir.
J’ai côtoyé des gens fabuleux ; créatifs, passionnés et investis.
Mais je sais aujourd’hui que je n’étais pas heureuse… Étais-ce le contexte ?
... Je crois que oui, malheureusement...
Dans un autre contexte, les choses auraient probablement été différentes, mais on ne refait pas le monde et on ne refait pas sa vie. Les choses se présentent, c’est la valse de la vie.
Une valse à combien de temps ? Faut-il suivre le tempo ? Et, qui bat la cadence?

En écrivant à Gilbert aujourd’hui, je me demandais…
Est-ce que l’on fait ce que l’on est ? Ou, est-ce que l’on est ce que l'on fait ?
Je cherche MA réponse.
Connaissez-vous la vôtre ? Je veux dire ; la connaissez-vous vraiment ?

Entre l’ambition et la détermination et le désir de comprendre et de se dépasser, je rage souvent que les choses n’aillent pas assez vites.
Suis-je « quick » comme le disait Geneviève ?
Les choses iront-elles à mon rythme un jour ou devrai-je m’adapter ?

Je suis de ceux qui se posent beaucoup de questions, certains diront trop de questions.
Mais j’aime questionner.
J’aime réfléchir et croire que rien n’est acquis.
Aller plus loin, voir le fond des choses et ce qu’il y a entre les lignes.

Alors la question reste… Est-ce que l’on fait ce que l’on est, ou l’on est ce que l’on fait…
Je suis curieuse d’entendre votre réponse…

dimanche 26 août 2007

Vivre à Jasper

Au cours de la dernière semaine, j’ai troqué ma solitude contre quelques rencontres entre amies. Cette fois-ci c’est différent, comme je reste pour quelques temps à un endroit, je partage maintenant un quotidien avec des gens, je travaille et je cohabite à l’auberge avec les autres touristes et les employés de l’auberge.
Je vis à Jasper. Et j’en apprends d’avantage sur le fait de vivre ici. Je ne sais comment aborder le sujet et je voudrais en traiter justement.

C’est une ville touristique, les touristes sont de passage et même les gens qui habitent ici sont ou ont été de passage.
Une ville transitoire.
Pour certain la transition s’est étirée, ils ont pris racines.
« Ça peut avoir un côté malsain... » Une prison dorée. Un air aigri.
« Faire la vie de Jasper » C’est ce qu’on dit.

Ils sont restés pour faire de l’argent, ils sont restés pour les montagnes.
Pour d’autres la vie reste belle, mais sans issue, c’est tout aussi triste.
Pour apprécier, il semble, qu’il ne faille pas rester trop longtemps.

Personne ne semble venir de Jasper, tout le monde est d’ailleurs.
Pour les touristes que je croise au café, je suis une fille de Jasper.

J’ai eu mon premier : « Vous parlez bien français. Où est-ce que vous avez appris ?»
Une québécoise de l’Île d’Orléand! Vous imaginez ! J’étais bouche bée…
« J’ai appris le français à la même place que vous Madame ! »

Je me sens de passage, mais je ne rends compte qu'on trouve rapidement sa place dans un endroit comme ici; j’ai des habitudes qui s’installent.
Voilà un signe.
Est-ce que je prends racines aussi ?

Il y a un très grand roulement de personnes et d’employés partout. Ceux qui passent sont visiblement ici pour faire de l’argent. Les salaires sont bons, on fait de l’argent et l’on poursuit son voyage ; je ne suis pas l’exception. Je suis la règle.

Certains sont en voyage depuis vraiment longtemps, ils sont passé à Jasper, sont venus faire de l’argent, sont repartis et revenus pour la même raison.
En voyage depuis tellement qu'ils n'ont plus de point de départ, ni d'ancrage.
Rares sont ceux qui savent ce qu’ils feront après, si ce n’est qu’un autre projet de voyage.
Bien entendu, il y a des exceptions.
Et, l’exception fait des personnes exceptionnelles, bouillonnantes et vivantes.

C’est un mode de vie. Le 9 à 5, ne devait pas être pour eux. Mais ça ne veut surtout pas dire qu’ils ne sont pas travaillant… Car là, certains font du 60-70hre par semaine… Travailler un maximum sur une période donnée et en profiter par la suite ; voyager, concrétiser un projet.
Ça a ses avantages, il faut l’admettre. Il y a quelque chose d'immédiat dans cette façon de vivre...

Par ailleurs, le coût de la vie est élevé… dans les épiceries tout à un, deux ou trois dollars de plus qu’à Montréal. Les restaurants sont chers, les boutiques de vêtements sont chers.
Les loyers sont rares et dispendieux. Impossible de penser acheter une maison, même quand on vit ici depuis longtemps. À moins d’être propriétaire de restaurant… et encore ! Certains employeurs offrent des loyers à partager, à prix « raisonnable» pour leurs employés à temps complets. Les loyers des commerces ont aussi des prix de fous, d’où les prix élevés de tout !

Ceux qui sont ici depuis longtemps se sont habitués à voir arriver et partir les gens. Ça fait partie du quotidien. Ça fait partie de leur vie.
Déjà depuis que je suis ici, j’ai vu partir quelques personnes. Et, il y en aura d’autres avant mon départ.
Pratiquement tous les employées des resto et boutiques sont des étrangers. Sans les employés saisonniers, il serait impensable de tenir commerce !

Les vrais locaux travaillent pour Parc Canada, Via rail, et les écoles… Si non, ils sont propriétaires d’un boutique ou d’un restaurant. Ils y travailleront comme des malades durant la saison touristique et chaque année ce sera la folie pour trouver des employés. Et, même les vrais locaux, ne sont pas originaires d’ici.
On dirait que personne ne connaît quelqu’un qui vient de Jasper.
Pourtant, la ville a une âme. Bien plus que Banff… mais jusqu’à quand ? Si les petits commerçants ne peuvent survivre, seuls les grandes chaînes le pourront… J’ai entendu dire qu’il y a quelques années, un McDo avait tenté de s’installer, mais que l’hiver quand les touristes se font rares, les locaux préfèrent aller chez le commerçant qu’ils connaissent…

C’est une petite ville… et comme dans toute petite ville, il y a les rumeurs, les réputations, les histoires enterrées qui ne finissent jamais de se décomposer, les conflits latents. Les histoires d’ex…et parfois des enfants dans ces histoires.

Heureusement pour plusieurs l’exutoire sera le sport ; le vélo de montagne, le hicking et la course. Pour les autres, vous serez surpris de savoir, que l’exutoire est l’alcool, la drogue, les partys et les bars…

Le marché du célibat doit être assez difficile aussi… je ne suis pas beaucoup sortie, mais j’ai entendu des histoires de filles jalouses, prêtes à se battre pour faire regretter d’avoir jeté un œil sur son cavalier !

Et, il y a aussi tous ces sourires de gens qui travaillent dans le public, et aussi la facilité à entrer en contact avec les autres. Le quotidien ne sera peut-être partagé qu’un court instant, alors aussi bien en profiter maintenant. Ça amène une ouverture intéressante, comme les amitiés de voyage spontanées. On prendra le meilleur des gens. On est intéressé à connaître, le parcours, l’arrivée et la destination.

J’ai déjà l’impression d’être ici depuis longtemps. Et, je sais que je serai restée trop longtemps.
J’ai l’appel de la route, mais je me suis engagée. Et, peut-être savez-vous que j’ai l’engagement facile…
Alors, je me concentre sur ce qu’il y a de positif, je pense à mon éventuel départ et à mes projets futurs. Je travaille avec des filles vraiment bien. Je suis chanceuse, je suis tombée sur une bonne équipe. Des filles créatives, intègres et intenses.

Ça reste une petite ville, vous savez ce que c’est… et c’est touristique, alors il y a les travailleurs qui se dépensent, et les touristes qui dépensent. Le tout dans un décor qui est et qui reste à couper le souffle.

"I'm a puppy!"

Assise sur un tabouret au comptoir du resto, attendant mon omelette qui s’annoncait succulente, et clapotant sur mon ordinateur, comme toujours ; je sentis quelque chose m’entourer les fesses…Surprise et questionnée, je me retourna sur le champs !
Quelle fût ma surprise en voyant, cette petite blondinette qui me tenait pas les hanches ! Je levai les yeux cherchant les parents de ma nouvelle amie.
Son père, la tête en point d’interrogation, me regarda intrigué. Il leva les épaules.
Lui non plus ne semblait pas comprendre !
Les cheveux blonds blancs et tressés, les yeux bleus curieux, elle ne dépassait pas le tabouret.

Comme elle tirait sur ma chemise et en me tenant toujours les hanches, je n’eu le choix de descendre de mon tabouret. A genoux par terre, elle se lichait la main… « I’m a puppy ! » me dit-elle !
Abby, 3 ans en septembre prochain, aimait beaucoup mon collier et faisait de la gymnastique au sol. Son père essayait tant bien que mal de la ramener à la table pour qu’elle termine son repas, mais rien à faire… en un clin d’œil, ma nouvelle amie était revenue et avait escaladé le tabouret voisin du mien. Elle me faisait la conversation. Elle aime les chiens, mais n’en a pas, elle a un chat et une tortue, grosse comme ça…

Alors son assiette vient à elle. Quelques bouchées de poulet, encore et ce serait bon.
Assis tous les trois en ligne sur nos tabourets, son père la laissa placoter un peu.

« Elle aime beaucoup les gens » dis-je au père. Et, un peu étonné, il dit que non, habituellement, elle est assez difficile. D’où son interrogation…

Visiblement mal à l’aise, il décida de poursuivre sa route, le repas étant terminé.

Ils partirent en m’envoya la main, la langue tirée et respirant fort; because she is a puppy !

jeudi 23 août 2007

Cette nature qui ne fini de me surprendre


Depuis que je suis arrivée, je vous ai parlé à plusieurs reprises des montagnes.
Elles sont toujours aussi belles…
Bien qu’elles ne soient exactement les mêmes depuis mon arrivée, elles changent d’aspect continuellement.
Parfois elles sont derrière les nuages, alors les sommets disparaissent.
Parfois, les nuages sont tellement bas que ça fait un voile sur toute la ville, alors, on voit les sommets, mais tout est légèrement gris.
Certaines fois le ciel est bleu et ensoleillé et les quelques nuages présents, font des points d’ombrage sur les montagnes. Ce qui donne comme effet une montagne vert clair et vert foncé, picotée. Et à mesure que l’on avance et à mesure que les nuages bougent, les montagnes changent.
J’ai l’impression que jamais je ne me tannerai de regarder, ces éternelles combinaisons de ciel et de montagnes.

Il faut savoir que la ville de Jasper est à 1150 mètres d’altitude…On est prêt des nuages ! Mon corps commence à s'habtiuer à l'altitude. J'avais toujours le souffle court quand je montai les escaliers de l'auberge, qui se trouve possiblement à 500 mètres d'altitude supplémentaires... et je me suis rendue compte que c'était vraiment l'altitude qui m'affectait. Et que mon coprs d'habituerait tranquilement... mais surment!

Depuis que j’ai gravi mon premier sommet ici, je vois les montagnes différemment. Je suis moins contemplative, j’ai maintenant l’impression d’avoir fait partie du paysage.

Il y a les montagnes certes, mais aussi les animaux.

Ces wapitis qui se baladent dans la ville et aux alentours, sont plus vrais que nature !
En famille, solitaire, en troupeau ou en duo, on les voit partout.
En rentrant de travailler l’autre jour, il y avait une grosse femelle qui broutait sur le terre-plein en plein centre de la ville.
Aujourd’hui, j’ai vu une petite famille sur le bord d’une rivière.
On sait qu’il y a des animaux à proximité quand les voitures sont arrêtées sur l’accotement ; les touristes arrêtent, ralentissent et prennent des photos. Je fais encore pareil!

Je n’arrive pas à faire de bonnes photos de ces animaux… je ne reste jamais assez longtemps. On dirait qu'ils se tournent quand je pose! J'ai juste réussi à prendre des culs de wapitis!
Et, je ne veux pas les suivre ou approcher.
Comme nous sommes dans un Parc National, j’ai l’impression d’être chez eux, et je ne veux pas les importuner !

J’entends chaque jour des histoires d’ours et j’ai vu des crottes d’ours en plein cœur de Jasper…
Pour les ours je suis vraiment chieuse. Je ne veux pas en voir, à moins d’être dans ma voiture !
Et, chaque nuit quand je retourne à ma van et que je traverse le stationnement de l’auberge, je pousse un petit cri pour signaler ma présence, brasse mes clés comme si elles étaient un grelot et je porte ma lampe frontale… je marche rapidement en me disant : « il n’y a pas d’ours !»
Je ne sais pas comment je réagirais.
Je me rassure en me disant qu’eux non plus n’ont pas envie de me voir !

Puis dernièrement, les champignons ont piqué ma curiosité.
Je les ai remarqué pour la première fois lors de ma marche en montagne. Et, hier, j’ai marché en forêt aux alentours de Jasper et encore une fois, j’ai vu différentes variétés.
Il y en a de vraiment jolis ; de très gros, en forme d’entonnoir, des petites boules, des jaunes, des blancs, des gris…
Si je restais plus longtemps ici, j’achèterai un livre sur la mycologie.

Enfin, cette abondance de nature me fascine.
L’environnement est vaste et la ville est petite et calme.
Bien entendu, je ne me verrai pas passer 10 ans ici, mais je sais qu’en quittant, j’aurai un pincement au cœur.

Souvenir inoubliable...

J’avais une foule de chose à écrire, mais vraiment ce qui vole la vedette aujourd’hui : c’est que j’ai fait mon premier changement d’huile toute seule !

Je cherchais depuis quelques jours, parmi les gens que je connais ici, quelqu’un capable de faire un changement d’huile ou quelqu’un qui connaît quelqu’un capable de me montrer comment faire… Le mieux que j’avais trouvé était un garage dans le parc industriel, où
le mécanicien accepterait volontiers de le faire avec moi, mais je devrais tout de même payer son temps de travail…

En parlant avec Maude, une amie du travail, elle me dit qu’elle allait faire son changement d’huile… et que son chum lui montrerait comment !
Ha ! bien ! Tu parles d’un hasard !

Nous avons fait nos commissions hier : acheter un filtre, et un bon 5 litres d’huile.
Nous étions aussi énervées l’une que l’autre…

Ces achats ont été aussi toute une expérience… deux spécimens travaillaient au magasin de pièce d’auto !
L’un des gars avait un handicap moteur, mais très bien assumé, ce qui le rendait des plus charmant et des plus sympathique ; c’était notre commis.
L’autre, grand, costaud, rouquin, avait une démarche à la… vous savez le guide dans les 12 travaux d’Astérix ?? Le cou qui fait des mouvements d’avant en arrière, quand il marche… il marchait comme ça !
Pour 21$, j’avais mon filtre et mon huile !

Aujourd’hui, c’était le grand jour…
Trouver le boulon et trouver le filtre était la première étape !
Couchée sous ma van, avec mon professeur, et Maude de l’autre côté, nous voulions voir le jet d’huile !
Il a dévissé le boulon… ça avait l’air difficile, ça avait pas été fait depuis un bout…

Puis durant que l’huile coulait… il m’expliqua qu’elles seraient mes prochaines étapes.
1- Retirer le filtre
2- Vider le contenu du filtre dans la panne à huile
3- Prendre de la nouvelle huile et en mettre sur le caoutchouc du nouveau filtre afin de bien sceller.
4- Remettre le filtre en place, mais ne pas trop serrer.
5- Remettre le boulon du réservoir d’huile.
6- Et faire le plein d’huile !

C’était tout ! Aussi simple que ça !

Quand j’étais couché sous la van, Kent, nous fit remarquer que c’était le temps parfait pour une photo… mais mon appareil était dans l’appartement, au troisième.
Alors, pas de photo, mais j’aurais vraiment souhaiter vous montrer ça… et me voir moi-même !

Je peux pas dire que c’est une des meilleurs moments de ma vie, je trouverais ça chien pour bien d’autres moments qui m’ont rendue heureuse… Mais je vous assure que je suis vraiment contente !!!

J’ai hâte de faire 5000 kilomètres !
Ça semblait une idée folle, pour plusieurs, que je prenne les informations pour le DEP en mécanique… mais, j’aime vraiment ça !

J’avais les mains pleines d’huile… ça coulait jusqu’au coude ! J’en avais dans le front ! Je sens encore l'huile et j'ai taché mes jeans... Mais maudit que j’étais contente !

mardi 21 août 2007

Ces gens qui nous aiment spontanément.

Une histoire de café, encore… Comme je bouge moins, j’ai le temps d’écrire sur ces petites choses qui trop souvent nous échappent, de petites anecdotes des gens ordinaires… mais pour moi, ce sont les plus belles histoires.

Je suis la « Dear » des anglais ! Et, ça je l’ai remarqué depuis mon départ… dès que j’ai mis le pied en Ontario… J’étais Dear !
C’est en partie culturel, mais j’ai l’impression que j’attire une forme de sympathie… On me nomme « Dear » partout ; dans la rue, des les commerces, peu importe de quel côté du comptoir je me trouve. Des hommes, des femmes, jeunes ou vieux.

Je reconnais maintenant l’attitude de ceux qui me surnommeront…

Honnêtement, je trouve ça agréable, c’est une petite marque d’affection non-impliquante et ça a quelque chose de réconfortant !

J’ai toujours eu le tour avec les personnes âgées, je ne sais pas pourquoi. Mais, faut dire que j'ai beaucoup de respect pour eux.

Aujourd’hui, j’ai fait une rencontre, bien particulière. J’étais très touchée, je vous raconte.

J’étais au café, derrière la caisse. Et, deux dames âgées se sont présentées au comptoir, pas trop branchées sur le menu : une soupe, une salade, la soupe se partage mal… bon, on fait quoi là ? On y va pour une salade qu’on partage et un bon dessert !

Plus tard, le café… là c’était une autre histoire, le café vanille-noiselle, c’est de l’arôme ajouté ou des grains aromatisés ?
Des grains aromatisés.
Est-ce que c’est sucré ?
Personnellement, je trouve ça trop sucré, alors, j’aime toujours le mélanger avec un café régulier…

C’est ce qu’elles fient.

Elles étaient plus que ravies de leur repas et visiblement du service aussi…

L’un des deux se dirigea vers moi, parce que son café était bon, mais aussi parce que j’étais gentille et jolie (Ce n’est pas de moi !)

Elle me remercia et m’embrassa sur la joue en me tenant le visage…

Puis peu de temps après, elle revint et me demanda si elle pouvait avoir un refill… un verre pour emporter et un refill. "0.71$, please."
Puis elle me dit encore, merci, « you are so nice, and so sweet. I love you. »

M’embrassa encore et me fit une accolade.
Puis elle sortit de sa poche, un petit cadre, pour moi… un aimant.

Et, elle me quitta en me disant, qu’elle allait penser à moi.

J’étais très touchée.
Les gars avec qui je travaillais rigolaient un peu.
« Moi aussi je veux des becs »
« Did you get her phone number? »

Une cliente, plus tard, m’a aussi demandé si je la connaissais…

Non, nous ne nous connaissions pas.

Il y a quelque chose en moi qui l’a touché ; visiblement.

Chose certaine, ces témoignages d’amour spontanés sont toujours les bienvenus.

She make my day !

lundi 20 août 2007

Je n'ai jamais été aussi près du ciel...

Aujourd’hui, 20 août, jour de l’anniversaire de naissance de ma mère ; je ne travaille pas.
Ma mère est décidée il y a deux ans et demi, peut-être ne le saviez-vous pas?
Je ne travaille jamais à journée de son anniversaire de naissance et la date de son anniversaire de décès.
J’ai décidé que si la mort arrêtait le temps de cette façon, moi, j’arrête le temps pendant que j’étais vivante ! Et, que durant ces journées, et bien, je prendrais mon temps.

Ça rend toujours les gens mal à l’aise de dire que sa mère est morte, les gens sont mal à l’aise avec la mort. Je les comprends. Mais on dirait que quand l’on a vécu la perte d’un proche, ça devient dans le domaine du connu, ça fait moins peur, et ça fait partie de la vie aussi.

C’est une journée particulière, et je sais que tout le monde qui la connaissait pense à elle aujourd’hui. Je pense à sa famille, ses frères et surtout ses sœurs, je pense à mes frères, je pense à mon père.
Et, je pense à moi, je suis contente de m’être offerte cette journée.

J’en fais quoi ?

Je suis à 500 mètres d’altitude… 3hres de montée. Le dernier kilomètre a été pénible, moins d’air, moins d’énergie, et un début de vertige à voir ces pistes si hautes.
Mais j’étais contente d’être montée… ça a passé vraiment vite malgré tout…

Je criais des WHOUHOU ! en marchant dans les bois, je crains toujours de rencontrer un ours ! Alors je marquais ma présence en criant… au début plus timidement… mais après j’y avais pris goût !

La piste était belle et facile à suivre, pratiquement toujours en forêt, elle offrait parfois d’impressionnants points de vue.

C’est aussi ma première montée avec mes nouvelles bottes de marche…. C’est un succès… avec de bonnes chaussettes, ce que je n’ai pas encore, ce sera un charme ! Une pluie très fine m’a rafraîchie à mi-chemin… je n’ai croisé qu’un trio de marcheur qui descendaient la montagne…et j’aurais du prendre des photos de toutes les sortes de champignons que j’ai croisé… et quelques fleurs bien téméraires de croître ici…

La vue était belle lors de la montée et je me sentais très énergisée. Je n’avais jamais été aussi près du ciel. Bien sur en en avion, mais ce n’est pas pareil…

À mon arrivée, je n’avais vraiment plus d’énergie… j’avais faim et mal au cœur, de l’effort, de l’altitude, et de faim… Faut dire que mon sac à dos était lourd… j’ai apporté trop d’eau et mon ordinateur ! Je voulais écrire une fois rendue en haut…

Assise au petit restaurant du sommet de la montagne, je bu un café et mangea un barre snikers, question de reprendre le maximum d’énergie, mon sandwichs et mes arachides ne me suffisaient pas…

Après une heure passée à ce restaurant, je pris la gondole pour redescendre… je n’ai pas payé ! La fille ne m’a pas demandé mon billet, que de toute façon je n’avais pas ! 12.50$ pour redescendre… Je n’aime pas trop ce genre de gondole qui je trouve vont trop vite dans le vide… Un couple du Nouveau-Brunswick partageait ma gondole... La dame avait l’air d’aimer, encore moins que moi, la descente ! Et ils m’ont conduit jusqu’à l’auberge pour le retour…
Puis pour moi, direction, Jasper, je vais m’acheter quelques bières, prendre une douche et me faire un bon souper.
Soirée tranquille à l’auberge, je travaille demain matin.

Je ressemble à ma mère

Peu après la mort de ma mère, je réfléchissais, à la mère et la femme, qu’elle avait été, nombreuses qualités me venaient en tête. Ma réflexion m’avait amené à me dire, que je devais avoir, au moins, la moitié de ces qualités là ! J’étais la moitié d’elle après tout ! Mis à part les qualités, il y a aussi ce qui a été transmis et comment ça a été fait (les valeurs, les peurs, les défis…) On fait tous ces réflexions un jour ou l’autre, mais le sens de la perte amène un angle différent. Vous comprendrez un jour, on perd tous un parent un jour ou l’autre.

Depuis que j’ai quitté Montréal, il m’est arrivé souvent de me dire que je commençais à lui ressembler. Mes mains, mes pieds, ma façon de magasiner même !
Je vieillie.
Je ne l’ai pas connu à 30 ans… c’est l’âge qu’elle avait au moment de ma naissance.

Il y a un truc que je fais aussi qui me rappelle beaucoup elle… quand je ris.
Elle avait une façon de monter les épaules, la tête inclinée sur le côté et légèrement vers l’arrière, et les yeux mi-clos… je fais pareil… et quand je le fais, je le sens et me rappelle nombreuses photos d’elle, riant.

Sur le mur du chalet de mon père, il y a une photo de moi à mon bal de finissante de l’Université… Et, apparemment, plusieurs personnes pensent, justement, que c’est une photo de ma mère plus jeune.
La ressemblance est là.

Cet évènement m’a beaucoup appris, et m’a beaucoup changé…
Ce voyage à un effet semblable sur moi. Mais c’est une expérience positive !
Je ne sais pas si j’arriverai à voir ce que plusieurs personnes semblent voir… et je ne sais pas si j’arriverai à vous montrer ces forces que je sens gronder en moi…
à mi-chemin entre les deux, ce serait super !

J’ai eu un nouveau surnom dernièrement…
J’avais eu Anny Labine (au secondaire) et Annykita (en référence à Nikita) quand je jouais au Basket.
Puis Annylie Lefebvre (en référence à Amélie Poulain), car je tentais de séduire un garçon en cachant des Kinders Surprise dans le magasin où il travaillait (!).
Pour mon amie Chantal, je suis une « petite comète blonde ».
Et là dernièrement, quelque chose dit rapidement, et qu’une seule fois, mais que j’ai beaucoup aimé…
Anny La fée.
J’ai beaucoup aimé… et je vais le réutiliser !

dimanche 19 août 2007

L'identité



Derrière le comptoir du café où je travaille comme caissière, il m’arrive souvent de rencontrer des étrangers qui parlent, comme langue première, le français.
Face à leur hésitation langagière, il m’arrive souvent de prendre les devants et de leur proposer de commander en français. Ils sont souvent étonnés que je me sois aperçu qu’ils parlaient français. Ils semblent souvent soulagés.

« Ça s’entend tant que ça ? » me disent-ils.

Afin de n’insulter personne, je réponds que "on sait reconnaître l’accent de la langue française quand on parle français…"

Mais curieusement, je remarque que souvent ils ne savent pas reconnaître notre accent.

Aujourd’hui, une dame française m’a dit :
« Mais vous, vous parlez québécois ? »
Étonnée.
J’ai répondu qu’hé bien non, je parle français.
Très naïvement, elle a dit :
« Ha ! Oui ! Vous dites aussi français? Je pensais que vous parliez québécois.»

Très gentiment nous avons terminée notre conversation. Elle était vraiment sympathique.

Plus tard, un autre sujet me ramena cette idée…

Alors, quand les canadiens anglais me questionnent sur l’identité québécoise et sur le fait d’être ou ne pas être une société distincte (ce qui arrive fréquemment, quand ils se sentent moindrement en confiance) je me dis qu’au moins pour la dame française ; les faits semblaient établis !
Je suis québécoise!

vendredi 17 août 2007

Anny l'entremetteuse

Je travaille depuis quelques jours à Jasper. Le restaurant met à la disposition des clients des ordinateurs et l’internet sans fil…
Plusieurs personnes y passent par jour, et certains y restent vraiment longtemps, jusqu’à 5hre ! Le tarif ; l’équivalent d’un mois de service avec Bell. Pour rechercher des informations, mais aussi et surtout pour prendre leurs messages et clavarder sur MSN… je suis de ceux-là.

Nouvellement il y a facebook… un site internet de reseautage où il faut mettre sa photo. On peut faire la recherche d’ami, voir les amis de nos amis, et les amis des amis de nos amis… d’où réseautage ! Je suis aussi nouvellement sur facebook… après plusieurs demandes pour devenir l’ami de mes amis… J’ai flanchée, et je suis une facebookeur également. Quelques amis de l’université, d’autres amis de voyage ou des amis de longue date. J’accepte de nouveaux amis, mais je ne suis pas très active… Avec MSN, couchsurfing et mon blog, mon horaire est bien rempli, pas plus de temps pour clavarder…

Hier, alors que je travaillais à la caisse du restaurant, un jeune homme est venu me voir pour me demander si je parlais français. Bien entendu, il connaissait déjà la réponse. Nous étions 4 québécoises à travailler. Il me demanda alors si je pouvais venir à l’ordinateur avec lui un moment…
D’accord.
Il était sur le site de facebook et correspondait avec une fille de Montréal, une francophone… et il voulait lui écrire un petit mot en français… C’est là que aide était requise !
Le gars vient de Toronto et il voulait profiter du congé de l’action de grâce pour faire une visite à Montréal et rencontrer la fille.
J’étais donc assise derrière le clavier à écrire un mot à la jolie demoiselle.

« Je crois que l’Action de Grâce est au début octobre et que c’est un long weekend, mais si ce n’est pas le cas, nous pourrions décider d’en faire un. »

J’allais écrire juste à bientôt, mais le jeune homme souhaitait quelque chose de plus romantique…
« Au plaisir de te voir bientôt…xxx »

J’eu une bine sur l’épaule en guise de remerciement.

Je l’ai croisé aujourd’hui… il n’avait pas eu de réponse, mais il avait bon espoir.

http:\\facebook.com
http:\\couchsurfing.com

jeudi 16 août 2007

Jasper Banff Jasper

Jasper à suivre…

Alors la dernière fois, je venais de faire un premier close au Black Sheep…Le lendemain matin, je suis passée pour voir si tout était correct… Plus que oui ! J’ai finalement, fait un deuxième shift le soir même, avec encore Olivier, le cuisinier et le français !
Un gars de passage à Jasper, et originaire de la Korée du Sud, est passé dans la soirée. On sait pas trop son histoire, car il ne parle pas beaucoup anglais, mais il y a un 2 ans dans l’histoire… et il prend plein de photos et jase beaucoup, malgré la barrière de la langue. Il semblait être là depuis quelques temps car Olivier semblait bien le connaître… On s’est amusé à jouer devant la caméra… Puis cette soirée s’est terminée avec une partie des employés des deux restaurants, autour d’une bière.
Les bars ferment tôt.

Je reprenais la route le lendemain, le samedi ; direction, Banff et la route des glaciers. Je voulais aller voir Banff, je voulais pouvoir comparer. Qu’avais-je envie ? Où allais-je travailler ? Et, je mourrais d’envie de faire la route des glaciers, j’attendais le dégagement nuageux depuis déjà quelques jours…


Sur la route des glaciers

C’est ce que j’ai vu de plus beau dans ma vie, jusqu’à maintenant. J’ai bien fait d’attendre qu’il y ait moins de nuages… Un peu moins de 300 km séparent les deux villes ; 300 km de montagnes, de forêt, de lacs. J’étais émue… parfois la vue était tellement impressionnante que j’en avais les yeux plein d’eau… d’autre fois, je me mettais à crier : « youhou !! » Les choses sont plus grandes que nature. Je me sentais privilégiée de découvrir ces endroits. La route est bien aménagée pour les touristes qui arrêtent pour prendre des photos des paysages ou des animaux. Puis les glaciers se sont montrés.

Le glacier Colombia… le plus gros glaciers des Rocheuses. Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre… mais vraiment pas !
Je me suis stationnée, j’ai changé mes sandales pour les chaussettes et mes espadrilles. Mon manteau, ma tuque ; me voilà partie. Je me sentais soudainement fébrile… j’avais envie de courir pour y aller !
Des bornes le long du sentier indiquaient où se trouvait le glacier au cours des dernières années, de 1908 à 1992… Il en a fait du chemin, et parions qu’il en fera encore…
J’ai suivie le sentier pour accéder au glacier… sur les enseignes ont spécifie que l’on se trouve à 2000 mètres d’altitude, avis au cœur sensible. Pourtant, je vous assure que j’ai vu des vieux qui tenaient à peine debout sur le sentier… Ils devaient avoir bon cœur !
Puis j’y suis arrivée… Une énorme croûte de glace ! L’eau ruisselait, formant des crevasses… De la glace bleu pâle… Vraiment, j’avais l’impression d’être dans un coin oublié de la planète. Pourquoi donc toute cette glace ici ? Entre deux montagnes.
Je marchais marchais marchais… et quand je me suis retournée, j’étais et de loin, la plus loin… j’ai donc rebroussée chemin…
J’étais presque euphorique… je gambadais en descendant !
La seule chose que je regrette… c’est de ne pas être arrêtée au centre d’interprétation… Sur le coup je m’en foutais pas mal ! Mais là, j’ai plein de questions ! Je trouverai mes réponses autrement, j’y compte bien.

Puis j’ai poursuivie la route, toujours en direction de Banff.

J'ai fait un mini arrêt à Lac Louise... le temps d'une photo... rien d'autre...

Banff

Arrivée à Banff, j’ai exploré un peu la ville… il y avait beaucoup de construction, on semblait refaire les aqueducs de deux des rues principales.
Bon, on m’avait avertie, Banff est touristique. Ça ressemble un peu un Mont Tremblant, mais en plus gros… Vous savez ce que je veux dire par Tremblant? Un trucs tout fait pour les touristes. Des cubes emboîtés qui logent des magasins… Foot Lockers, La Baie, La Senza… Beaucoup de magasins touristiques, des souvenirs…
Par compte, au niveau des pubs, des bars et des restos, c’est mieux que Jasper… Personne ne semblent venir de là… on dirait qu'il y a que des touristes ou des gens de passage, qui travaillent dans des boutiques pour touristes… Je ne sentais pas l’âme de la ville, une ville non-habité.
Mais, par contre, les montagnes… Haaa ! Elles sont gigantesques ! Plus grosses, plus proches que celles de Jasper…
Je n’ai pas profité des pistes cyclables de la ville et je n’ai pas fait de hicking… Mais ne suis achetée de supers bottes !

Après avoir exploré la ville rapidement, j’ai entrepris de trouvé l’auberge de jeunesse…

J’y suis restée deux nuits. Encore, une fois, pour gratuit (!), j’ai pu utiliser la douche et les salles de bain.
J’ai revu Morgan, l’un des membres du trio du bain thermal, que j’avais rencontré à l’auberge de Jasper. C’est fou comme les gens que l’on rencontre en voyage deviennent nos « amis » instantanément ! On était content de se revoir… revoir quelqu’un qu’on connaît ! Même si on ne se connaît pas !
Je croyais, qu’il venait de la Hollande, mais quelle erreur, il vient de L’Irlande ! Avec son accent, les deux mots se ressemblent vraiment !
Il me parlait des décors des films Brave heart et le Seigneur des anneaux, mais je voyais tout ça très mal, dans le décor de la Hollande… Mais là vraiment, quand il s’est mis a parlé de la guerre d’indépendance… J’ai bien compris que j’étais dans l’erreur !
J’ai passé les deux soirées à Banff avec lui, à essayer de discuter !
Nous sommes allés dans un pub Irlandais, j’étais vraiment curieuse de voir ce qu’un irlandais penserait de ce que nous croyons être un pub irlandais ! Ça passe le test… C’était juste trop gros pour un pub irlandais… faut que ce soit petit.
Le gars répare des Forts pour guider les bateaux… Je rencontre des gens aux métiers bizarres… un maréchal ferrant à Winnipeg, vous vous souvenez ? Enfin !
Nous serons peut-être à Vancouver en même temps vers la fin du mois. Si non, hé bien, je me dis que j’aurai mon cousurfing, si un jour je vais en Irlande.
J’ai aussi rencontré Anna, une fille de Montréal venue passer un mois à Banff pour faire de la marche en montages. Super souriante et super sympathique. Nous avons soupé tous les 3 ensemble avec une autre fille de l’Oregon.

Mon expérience Calgarienne.

Je ne suis allées à Calgary que le temps d’un apres-midi, je n’avais pas trop envie de visiter une ville, mais je voulais trouver le MEC (mountain equipment coop). J’ai vraiment eu un service à chier… alors je n’ai rien acheté… Quand j’ai demandé à la vendeuse, de comparer les deux produits pour lesquels j’hésitais… elle m’a parlé de la couleur des bottes, et de, elle sera plus facile à laver que l’autre… ce genre de détails plus que pertinents quand on veut acheter une paire de botte à 200$ !! Je suis partie frustrée d’avoir fait ce détour pour rien !
Je n’ai pas trop vue la ville… mais j’ai mis du gaz à 0.97$... j’avais pas vu ça depuis longtemps !
On voit vraiment que la ville est en développement. De l’autoroute, j’avais un bel aperçu de la ville, et on pouvait voir comment s’était bâtie la ville au cours des dernières années. Les gratte-ciels des compagnies de gaz se dressent au centre de la ville… ça sent l’huile ($$$)partout.

La pénurie d’employés rend les gens cons ! Ils ne sont pas obligés de donner un bon service… il y a tellement de job… Personne n’a à se forcer pour garder son emploi ou pour se surpasser… Si ce n’est pas ça c’est peut-être mon accent français, mais bien franchement, tous ceux à qui j’ai parlé étaient bêtes !
Enfin. Ce que je peux dire sur Calgary, c’est que toutes les rues portent le même nom ! J’exagère ! Mais il y a la 14ième ave NE, 14ième ave NW, 14ième ave SE et 14ième ave SW… Je n’ai pas parlé encore des 14ième rue NE, NW, SE et SW ! Vous voyez le genre ?
Enfin, encore une fois, la route était belle… et dans les champs, il y avait des troupeaux de chevaux… de quoi faire rêver, ces grosses bêtes élégantes !
Si j’ai la chance, je retournerai peut-être à Calgary…

Ma suite…

Le lundi matin, j’ai repris la route vers Jasper… et là si vous ne connaissez pas mon aventure de retour… je vous invite à lire Saskatchewan River Crossing ! Je suis restée prise dans le parc, sur la route des glaciers lors de mon retour… Après une nuit dans la maison des gardes de parc, la remorque m’a ramenée à Banff, le temps d’aller au garage… et je reprenais la route vers Jasper, avec un jour de retard, une facture de 170$, et plutôt que de voir le levée de soleil… c’est le couché de soleil qui m’accompagnait.
Sur la route du retour, j’ai croisé une petite famille de chèvres de montagne… et un ours encore.
Je crois que la route est encore plus impressionnante de Banff vers Jasper…

Arrivée ici, tout le monde connaissait ma mésaventure de van… le monde est petit et c’est une petite place… j’y verrai !

mercredi 15 août 2007

Saskatchewan River Crossing, 132 km de Banff

Me voilà dans de beaux draps…
Je me suis levée très tôt ce matin, vers 5h30, pour voir le levé de soleil sur les montagnes… Je reprenais la route vers Jasper… C’était vraiment très beau ; comme toujours.
Le soleil éclairait les nuages et marquait les montagnes de traces lumineuses. Seule sur la route, j’ai vu un ours traverser la route comme si de rien n’était, c’est vraiment beau un ours, le pelage lustré et noir et le museau brun tan… La route m’appartenait et les gigantesques montagnes changeaient d’allure selon les éclats de soleil. Les lacs étaient clames et reflétaient les montagnes, la nature se réveillait.

Après près de 2 heures de route, le jour était levé, j’ai décidé de prendre une petite pause et de faire la sieste ; question de reprendre des forces, pour poursuivre la route ensuite.
Et, peut-être profiter de ce site merveilleux pour me faire les jambes et faire la larve!

Ma sieste fût récupératrice. Vêtue de ma robe soleil, car pour une fois il faisait chaud, je m’apprêtai à me faire les jambes à l’aide de mon silk epil.
Pas de courrant… Bon, ce n’est pas grave… je les ferai une autre fois ! Ce n’était que de la coquetterie !

Alors je vis que mon parking était occupé par quelqu’un d’autre. L’homme semblait avoir une crevaison. Que pouvais-je bien faire, il allait changer son pneu… Je m’installai au volant et, merde ! Pas de batterie ! Ma van ne partait pas... Colette ne répondait pas ! J’avais laissé les lumières allumées…
Je me suis sentie coupable, d’avoir voulu me sauver ; j’allais devoir demander de l’aide à cet homme crevé.

L’homme allemand d’une cinquantaine d’année accepta de m’aider si je savais comment installer les câbles à booster et si je pouvais amener ma voiture… heee ! Je n’ai pas de batterie, je ne peux pas amener ma van ici !
Alors à l’aide de son compresseur, il gonfla son pneu et amena sa voiture. En échange, je lui donnai une bombonne pour réparer les crevaisons que j’avais et qui de toute façon vu la grosseur de mes pneus ne pourrait me servir.
Incapable de faire démarrer Colette. Je décide d’arrêter une autre voiture… et en fin de compte 2 couples de québécois retraités et en vacances sont arrêtés. Quelques tentatives, ça ne marche pas, on me dépose alors au Resort qui se trouve à 2 kilomètres, l’un des seuls du parc, pour appeler la CAA.

De retour à la marche vers ma petite halte routière, je retrouvai mon colocataire. Après quelques temps, nous sortions nos chaises, et nous jasions en attendant la remorqueuse. Quelques heures ont passés, et nous attendions encore.
Puis, un gars de Parcs Canada est arrêté, et à l’aide de son cb, il a pu obtenir des nouvelles de notre remorque, elle était en route.
Puis, l’homme a décidé de réparer sa crevaison car il s’apercevait que si du secours venait, il m’aiderait, moi la fille, avant lui, l’homme ! De toute façon, ce n’était qu’une crevaison !
Alors, je restai seule dans ma petite halte routière. La vue était superbe, dommage que je ne pouvais aller bien loin…

Le garde devait repasser après souper… Impuissante devant la situation, et ne pouvant aller bien loin, je me fis des pâtes au saumon et j’ai ouvert une bouteille de vin.
S’il fallait attendre encore, ce serait dans de bonnes conditions !
Après souper, le garde m’a annoncé que la remorqueuse était venue, mais qu’elle avait remorqué une autre van ! Merde !
Il décida donc de m’aider, autre tentative de survoltage… rien ne bouge. Il alla chercher le mécanicien du Resort… On branche encore le tout, rien. On a sous la van… Et, là ! LE TRUC DU TOURNE-VIS !!! ça ne marche pas…
IL était rendu 20h30… Si la remorqueuse revenait, j’allais attendre encore 2 heures, puis 2 heures de retour pour retourner vers Banff...

Je décidai donc de passer la nuit au poste de gardes de parc, Saskatchewan River Crossing. J’étais là. A 132 km de Banff.
J’eue droit à une visite de la station des gardes, les chevaux, les pièges à ours, le nom des montagnes environnantes, l’histoire des environs, la vie dans le parc. J’ai eu droit à une devinette, « ouvre les yeux ! » je tenais une crotte de chèvre de montagne… Ils les ramassent pour en extraire l’ADN et savoir les lignées des chèvres… enfin, j’ai appris une foule de choses. Le gars était très gentil et très intéressant. Il fait sa maîtrise sur la migration des antilopes dans les prairies. Je ne savais même pas qu’il y avait des antilopes au Canada!
Finalement, ce fût une bonne soirée !
Debout à 6h30 du matin, j’eue une bonne douche et un petit déjeuner. Puis en attendant la remorque encore une fois, j’aidai le garde avec les chevaux !
À l’aide de la fourche je donnai le foin à ces 4 superbes bêtes, puis je passai la brosse sur Vince, le cheval noir, qui irait travailler en montagne aujourd’hui.

Et, il me redéposa à ma van… ou j’ai attendu pendant encore 2hre… donc la remorque pris 3h30 à venir encore ce jour-là…
Là mon humeur changeait… je commençais à en avoir plein le cul d’attendre à côté de ma van… si au moins je pouvais aller me balader… mais pas question de prendre une chance de manquer la remorque ! ( le petit pont sur la photo... C'est l'autoroute!)

Une fois Colette en place, on quitta l’emplacement ou je venais de passer une trentaine d’heures… Direction Banff… je tombai endormie dans la remorque, et c’était une bonne chose, car là, vraiment, l’humeur n’y était pas !

Au garage de Banff, on m’avisa qu’on regarderait ma van aujourd’hui, mais que si j’avais besoin de pièces… ça pouvait prendre quelques jours…
Je décida de jouer avec le hasard : « si je dois attendre ici quelques jours pour des pièces, je reste et je travaille ici. Si j’ai ma van aujourd’hui, je retourne vers Jasper. »

Et, finalement… je me suis rendue au garage… un jeune québécois y travaillais.., 17 ou 18 ans, pas plus ! Ils ne trouvaient pas le problème… À quelque part entre le starter et le clé…
Alors, je repensai à mon anti-démarreur… celui qui avait foutu le camp depuis le nouveau ligther… ! Le con ! Il s’était remis en fonction ! En débranchant et rebranchant tous les fils, le mécano avait remis ce truc en fonction, ce qui empêchait maintenant Colette de démarrer !
Après 1h30, de garagiste, je suis repartie de Banff avec une facture de 170.00$ Le remorquage ne m’a rien coûté… J’aurais du payer 60$ d’extra comme j’ai un « motor-house » mais avec l’humeur que j’avais… le gars de la remorque ne m’a pas fait payer ! Et, bien honnêtement, si j’avais eu un extra à payer pour le kilométrage : je me serai fait rembourser ! J’ai attendu 6 heures pour rien la veille !

En fin, je repris la route, le hasard avait décidé que je travaillerais à Jasper, et c’était très bien ! Je vu cette fois-ci le couché de soleil sur les montagnes, un jour plus tard.
Cette route est vraiment superbe… dans un sens comme dans l’autre. Les montagnes, les glaciers, la route qui se tortille, les lacs et les rivières turquoises, les animaux…

Je sourie en repassant devant la maison du garde du parc, et je me souviendrai toujours de l’endroit exact de ma sieste. Saskatchewan River Crossing.

vendredi 10 août 2007

C'est quoi Jasper?

Alors c’est quoi Jasper ?

J’y suis depuis dimanche denier, alors, près d’une semaine… On est vendredi et je reprends la route vers Lake Louise et Banff demain matin. Ce soir, je vais travailler au Black Sheep encore et encore une close. Bon, enfin, pour aujourd’hui, c’est parfait, je ne savais pas quoi faire et j’ai un peu l’impression de tourner en rond… Et, chassez le naturel et il revient au galop… Je suis workcoolique !

C’est quoi Japer ??? Des montagnes, des vélos et des jobs ! Ce sera une chronique photo !

Les montagnes… elles entourent le village, je vous saoule à parler des montagnes… Voyez-les ! Et, voyez le coquet village !










































Les vélos… Le terrain est très accidenté, mais les rues du village sont planes… alors ça va bien à vélo. Les plus téméraires s’aventurent vers les sentiers pédestres sur leur bécane. Et, pour les coquettes filles… de jolis vélos ! Les sièges sont larges et ont l’air vraiment confortables ! Voyez-les !









En marchant, entre les deux cafés, des frères québécois, je me suis amusée à prendre les photos les annonces d’opportunité d’emplois… je n’ai pas cherché. Je n’ai pas fait de détour… de l’emploi, il y en a ! Tous les étudiants retournent à l’école… Alors partout on embauche.
Voyez.
































































Alors, c’est quoi Jasper ; c’est à voir!