Un camping vide, si ce n’est de mes voisins de roulotte, deux couples de vieux.
Les hommes autour du feu, les femmes dans la cuisine d’un des campers.
Portant de petites bandes blanchissantes pour les dents, je sortie de ma Colette pour regarder le travail de cire que j’avais accomplie, mon demi-travail, devrais-je dire !
L’un des vieux approcha pour me faire la conversation.... Je fus prise de court ! Ces trucs dans la bouche !
Je tentais de les retirer discrètement, tout en parlant... de chasse !
Je compris que mes voisins étaient ici pour la chasse et qu’il était très fréquent de voir des chevreuils sur le terrain de camping !
Pourtant, on aurait vraiment dit un parking ! Enfin, je le crus sur parole !
Au matin, chiffon et café à la main, je terminais mon cirage.
L’homme autre venu parler à la « frendly girl from Montréal ». C’est moi, ça !
Il ne comprenait pas que mon chum ne voyage pas avec moi ! C’était touchant ! Les vieux m’aiment !
Il me confia qu’il avait immigré au Canada en 1952 et qu’il avait souhaité 3 choses :
1- Être fermier
2- Trouver une femme
3- Avoir une famille.
Et que l’un homme heureux et comblé qu’il était, avait vu ses vœux exaucés.
Alors qu’ils allaient prendre une marche, tenant sa femme par le bras, il me cria : « Voilà si je t’avais rencontré 53 ans plus tôt !» Charmant !! Mais moi, il y a 53 ans... je sais ben pas j'étais où!
Puis, il me présenta sa dame, qui me pria d’être prudente.
Au retour de leur marche... l'homme me proposa les nouvelles... et la dame de répondre:" de toutes façons c'est toujours des mauvaises nouvelles!" Elle n'avait pas tord...
Il avait vu une chaise pliante plus loin, seule, dans le camping… et venu me demander si j’avais besoin d’une chaise. Nous avons convenu que la chaise trouvée était en meilleur état que celle que j’avais, qui m'avait été donnée soit dit en passant. Alors, j’ai laissé ma veille chaise sur le terrain de camping et partie avec une nouvelle chaise qui appartenait auparavant à des Turgeon!
J’allai leur dire au revoir au moment de quitter. Je compris alors qu’il ne venait pas vraiment chasser, car ils n’avaient pas de fusil... Mais que vêtus en chasseur, ils attendent les chevreuils qui viennent manger sur le terrain de camping municipal à la nuit tombée. Ils étaient là pour regarder les bêtes.
Je repris la route encore une fois, tout sourire… En direction de Osoyoos.
(Pour la suite lire : Rendue à Osoyoos)
mercredi 17 octobre 2007
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