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dimanche 29 juillet 2007

Le ciel est née en Saskatchewan

(27 juillet)

J’ai vu ce soir, les plus beaux éclairs de chaleur de ma vie. Ils déchiraient le ciel ou l’éclairaient complètement. Mais à chaque fois c’était un spectacle. Et du ciel, il y en a !

Le fait que le sol soit plat ; on dirait qu’il disparaît du paysage, ça laisse toute la place au ciel. Un peu comme au bord de la plage, quand la mer rencontre le ciel.

Des petits tas de foin roulaient sur le stationnement du Wal-Mart (finalement atteint), il ne manquait qu’un remix de « Il était une fois dans l’ouest ». Le couché de soleil a eu l’air pas mal ; rose et orange, mais je suis restée au café internet à bavarder sur MSN.

Depuis que j’ai quitté Winnipeg et son Fringe. Je me suis dirigée vers le Parc National du Mont-Riding, toujours au Manitoba. Je commençais à sentir les prairies, mais un parc national, c’est forcément de la forêt ! Alors pas si dépaysant… je commençais même à me demander si mon intérêt pour Winnipeg venait du fait que je sortais de plusieurs jours de forêts nordiques ontariennes.

Mais, non ! Winnipeg a un petit chose quelque de particulier. Les gens, je pense. Ils sont très expressifs je dirais. Beaucoup d’arts sous différentes formes; de théâtre, les Grands Ballets, des bands manitobains, un conservatoire… C’est le Montréal du Manitoba. Plus même ! C’est la seule ville de la Province ! Et, il n’y a que 600 000 personnes ! Le Parc à skate est hyper populaires des gens de tous âges, et des bons ! On fait du cirque dans la rue avec ses amis (sans mettre de chapeau !) On joue de la musique sur les bancs… Les styles vestimentaires aussi, les gens ont du « style ». Alors beaucoup de gens artistiques et n’oubliez pas que c’est la ville canadienne qui produit le plus de mannequins internationaux ! Que 600 000 personnes. Il y a beaucoup d’enfants quand même, mais apparemment, le taux de croissance de la population reste le même. J’imagine que l’exil est fort. Le taux de criminalité est élevé pas mal aussi. Ça l’air qu’il y a eu un meurtre dans un bar dernièrement. Un gars en a tiré un autre, et le policier l’a descendu après. Enfin ! Voilà pour Winnipeg !

Je me suis pris un terrain de camping avec eau et électricité question de faire le plein, pour aller voir les bisons du lendemain.
Avertissement aux ours… ils sont souvent autour ces temps-ci. C’est de même partout ! Et après les bisons et la sieste dans ma van sur le bord d’un lac, pour effacer les traces de mon de mon levé à 5h30, j’ai repris la route

Puis j’ai franchi la frontière de la Saskatchwan. Le paysage a changé légèrement, là pas de doutes, c’était maintenant : Les prairies.

J’emprunte la route du nord, il parait que c’est plus joli, mais comme je n’ai pas vue l’autre ; difficile de comparer. Jusqu’à maintenant, j’aime bien les prairies. Mon premier champ a été un champ de tournesol, alors que j’étais encore au Manitoba. Il y a des paysages impressionnants. Mais ce qui me surprend le plus c’est le ciel. Faut dire que la journée était superbe. Le ciel était bleu, quelques nuages bien blancs. Une chance que le ciel est beau, car il n’y a vraiment rien d’autres, des kilomètres de champs sans voir une maison ! Des vaches de temps en temps, quelques chevaux, des canards dans des petits lacs et des corbeaux

Sur la route, j’ai croisé la ville de St-Eustache, celle de Kandahar et Gilbert plains. Il y aussi deux sites ukrainiens aussi et dans le dépliant promotionnel de la Saskatchwan, on parle d’une fête ukrainienne, mais j’ai pas lu. Sur la route j’ai aussi vu une publicité : Saving Saskatchewan, Ressource no 1 people, Pro-live». Et, encore sur la route, j’ai dû frapper une livre et demi de libellules. J’en ai jamais vu autant ! C’est des mouches domestiques ! Je roulais dans le silence, mais toujours en bruit de fond, il y avait les criquets dans les champs, avec le bruit du vent par la fenêtre, c’était ma musique. J’ai vu 6 chevreuils vivants !

La ville de Saskatoon a l’air mignonne. À mon arrivée je suis allée cherche la carte de la ville, après en avoir fait rapidement le tour. Demain, après mon premier lavage (j’en ai des affaires !), j’y ferai un tour de vélo. J’irai peut-être taper des balles de golf aussi, il y a tellement de terrain de golf ici, que ça serait sacré que de ne pas en profiter !

samedi 28 juillet 2007

Les p'tits bisons dans la prairie

(27 juillet)
J’ai fait la route entre Winnipeg et le Parc National du Mt-Riding hier. Et, j’ai dormi au camping du parc… pour être bien prête à 5h30, à prendre la route en direction de la réserve de Bisons.


Les yeux encore collés, j’ai pris la route. La rosée de levait sur les étangs, le soleil commençait à percer, une autre superbe journée à l’horizon.

Environ 30 minutes de route à faire, contournant de petits étangs, par-ci par là. J’ai croisé près d’une dizaine de chevreuils, de bien près car la route était étroite et pratiquement sans accotements. J’ai roulé jusqu'à l’entrée de la Réserve de bisons du Lac Aubry.

Les avertissements : « Ne sortez pas de votre voiture ! Ce sont des animaux sauvages. »

Je roulais lentement et j’espérais bien en voir… C’était tellement tranquille, j’étais seule sur toute la réserve… Pratiquement en entrant, j’ai vu un troupeau au loin.
Une trentaine de bêtes peut-être. Avec le soleil qui perçait la brume du matin, ça pouvait avoir l’air d’un rêve !

Au bout d’un petit sentier il y avait un observatoire ; mais avec les avertissements, je me demandais presque si je devais y aller !


En sortant de ma van, j’ai vue une crotte énorme, qui me donnait une idée de la grosseur de la bête qui avait bien pu la faire ! Je me suis quand même rendue jusqu’à l’observatoire. On voyait mieux le troupeau…

J’avais lu que dans la brochure, qu’en observant un troupeau, on peut facilement trouver qui est le leader. C’est vrai. Ils se déplacent tranquillement, vaquent à leurs occupations, en demeurant pas trop loin du mâle dominant, pour se protéger des prédateurs potentiels.

En fait sur le panneau, on détaillait que les mâles restent ensemble. Que les vieux vivent seuls et que les femelles et les enfants restent ensemble pour le protéger et elles restent pas trop loin des mâles.

Ils avaient l’air préhistoriques et irréels dans leurs décors… avec la brume sur la plaine, je m’attendais à voir sortir une licorne. Je suis restée près d’une heure.

En tout, j’ai vu deux troupeaux d’assez loin et un tout seul, que je suppose être un vieux, d’assez près mais dans un coin plus ombragé, alors la photo est pas super !

Ils vivent dans un grand enclos, mais il n’y a pas de barrière fermée. La façon dont les ponts sont fait doit les empêcher de marcher dessus… Ils étaient fait en tuyaux espacés !

La réserve et le chemin pour s’y rendre étaient jolis, avec le calme et la brume matinale ça donnait à tout ça un air irréel.

Dans l'ensemble du parc national, les affiches sont bilingues... mais Parcs Canada en a échappé une!

jeudi 26 juillet 2007

Du Fringe aux Bisons


C’est quand même pas mal que je sois arrivée à Winnipeg durant un festival de théâtre ! Mais ce que j’ai appris, c’est que Montréal a aussi son Fringe Festival ! Il y en a un aussi à Edmonton, alors on peut facilement imaginer qu’il y en a un à Vancouver.
Ici, il y a 21 lieux de représentations. Certains présentent jusqu’à 7 spectacles différents par jour.

Je me suis procurée la programmation du Festival au coût de 5$. C’est la bible du festival. Elle contient, l’horaire, le descriptif des shows, un plan du quartier et le fonctionnement pour l’achat des billets. En fait, ils sont en vente 15 minutes après le début du spectacle précédent, à la salle même où aura lieu le show. Alors l’heure diffère toujours selon la durée du spectacle précédent.

Le King Head
Brochure en main, je suis dirigée vers le King Head, un bar en face du site principal. C’est à ce même bar que je suis allée presque chaque fois. Le premier jour, alors que j’étais à vélo, je suis allée faire remplir ma gourde d’eau et de glaces… et je suis restée fidèle, en échange de ce service rendu ! J’ai su que c’est un club privé d’habitude, il faut payer 5$ pour être membre et entrer dans le bar. J’imagine que ça filtre la clientèle et comme apparemment, il y a pas mal de bagarres dans les bars, c’est peut-être une bonne chose ! Hier, j’ai eu envie d’offrir mes services ! Depuis le début du festival, ils sont débordés et l’horaire avait l’air d’un casse-tête pour le patron et sa femme. Mais mon spectacle débutait dans 5 minutes, je ne finirais même pas ma bière.

Alors, c’est au King Head, que je passai au crible fin ma documentation du festival. Je repérai les spectacles intéressants dans des heures qui me convenaient, en combinant avec les heures de début de vente de billets. Je choisi un spectacle pour le soir même, en combina 5 intéressants pour le lendemain et en repéra 4 pour le jour d’après.

Les journées spectacles
Le premier spectacle fût « The interview ». Une création de trois filles, fin vingtaine, début trentaine. Pas mal bon, et bien simple : les trois filles vêtues de noir, trois cubes de scène et des accessoires. On était dans la salle d’attente pour l’entrevue, trois candidates. Elles nous mis en scène, leurs histoires respectives par de petites capsules, où les autres comédiennes incarnaient de nouveaux personnages, supportées de leurs accessoires. Une pièce d’une heure, c’est d’ailleurs la durée moyenne des représentations.

Hier, je suis allée voir un premier spectacle à 12h45, « Metamorphosis ». Ouin… là, j’ai moins trippée ! Nous étions assis sur la scène du « Playhouse », un rideau noir nous coupait de la salle, alors ça nous donnait une scène intime et en hauteur. Les tissus blancs descendaient du plafond, une chaise sous chacun des pendrions leur donnait une forme à leur arrivée au sol. Bon, je ne suis dis métamorphose… il y avait des papillons sur l’affiche, j’ai pensé à un numéro de tissus aérien, où on verrait un cocon. C’est un truc que j’ai vu dans un numéro de « Cégeps en spectacle » déjà. Ha ! Ça commence ! Et là horreur et surprise à la fois ! Non ! Elle joue une petite fille ! Et mal ! Ça peut tellement être poche et cliché, un adulte qui joue un enfant au théâtre. Et, là c’était poche ! Il y eu un petit intermède musical pendant qu’elle se « métamorphrosa » en fille qui a pour boulot de torturer des gens pour les exciter sexuellement. Elle trippait vraiment sur son fouet ! Elle s’en ait même envoyé un p’tit restant de coup sur la joue par accident ! Puis s’est retransformée et dans son one-piece couleur chair, elle nous a livré la morale de la fable, en faisant un très chorégraphique numéro de tissus aérien. La fille devait avoir autour de bof… fin quarantaine ou jeune cinquantaine… elle a du être toute une artiste de cirque dans son jeune temps. Pour moi, c’était vraiment la meilleure partie du spectacle. L’adulte en enfant ; je ne peux pas. La fille en latex ; j’accroche pas. La morale ; je ne suis pas certaine d’avoir compris. Je retiens le tissus aérien .

Quelques minutes plus, j’étais assise dans une autre salle et m’apprêtait à regarder « Singing at the edge of the wolrd » pour la prochaine heure et demi. Une dame dans la file me dit que c’était son spectacle favori, quelle venait le voir chaque année. J’avais du faire un bon choix. Un gars seul en scène avec sa guitare nous racontai sont histoire d’amour avec Molly et même temps nous racontai comment il avait perdu l’ouie. Entre coupé de petites chansons. C’était bien raconté, il maintenait vraiment notre attention, nous faisait rigoler parfois par ses mimiques et c’était très touchant. Le gars nous racontait vraiment son histoire, un peu grossie sûrement. J’ai passé un bon moment.

L’autre pièce était à 17h, une courte pièce 25 minutes. Un théâtre existentiel et absurde à la fois. « The problem ». Une fille annonce à son chum qu’elle est enceinte, déjà elle a une bedaine et le gars ne l’avait pas vue. Il ne sera peut-être pas le père car le bébé pourrait être noir. À bas, les masques, il avoue qu’il se peint en noir et que son amant noir, c’est lui en réalité ! Retournement de la situation : elle s’en ait rendue compte et s’est trouvé une remplaçante et lui ne l’a pas vu ! Elle a vraiment eu amant noir ! Alors que faire ? The problem ? On crève la balloune sous la robe, le pantalon tombe au sol. Le problème est résolu : c’était mathématique ! Puis on se rend compte que c’était une mise en scène, un p’tit jeu d’amoureux ! Bon, ça l’air un peu bizarre comme ça, mais ils était très bon, et les texte était drôle !

En sortant de là… C’était le déluge ! Merde ! J’avais 3 heures avant l’autre spectacle. Le King Head débordait, et la tente du site aussi. C’est sous le porche de la salle de spectacle que je suis restée le temps que ça se calme… avec toute l’eau qui tombait… ça ne pouvait durer longtemps. C’est près du marché, après avoir ramassé le dégât d’eau dans ma van, que je me suis ramassée, pour écrire un peu et clavarder sur msn.

Puis, j’alla rejoindre le couchsurfeur cycliste de l’autre jour, pour une autre pièce. Rapidement, nous arrêtions notre choix, et au pas de course on s’est dirigé vers la salle. Plus que 5 minutes avant le spectacle. Je demandai au caissier, c’est bien pour tel spectacle ? Merde ! Je m’étais fourée ! Je n’avais pas regardé la bonne journée ! On rentre quand même !

Et, vraiment j’ai passé une belle heure. Le spectacle était « the Bridesmaid". Une fille de Seatle, Keira McDonald. Elle a écrit et joue. Dans le spectacle, on la suit durant 7 ans et à travers 12 mariages. Le mariage, d’une amie du secondaire, le troisième mariage de sa mère, un mariage guais, et un autre auquel elle a un œil au beurre noir. Les séquences vidéo lui permettent de changer de robes et d’époque. J’ai bien rie ! Et, elle était bonne comédienne.
Alors ce fut mon coup de cœur… elle pleurait après le show, elle s’était vraiment donné.

Je pensais en voir un autre, mais j’étais avec Hugues, le couchsurfeurs, et le show n’admettait que dans femmes dans l’assistance. Je suis donc restée pour prendre une bière, sous un parasol, alors qu’il mouillait à boire debout !

La suite
Aujourd’hui, je pensais en voir d’autres, et peut-être même aller au Grands Ballets de Winnipeg, mais changement de plan, je vais aller vers Saskatoon.
Sur la route, à 3 heures d’ici, il y a le Parc National du Mont-Riding, et il y a une réserve de bisons. J’ai décidé d’aller voir ça. J’ai déjà appris qu’ils vivent en réserve pour protéger l’agriculture.
Il y a quelques campings par là, alors je vais rester au moins une nuit. Et, me dirigerai vers Saskatoon ensuite. Il parait que c’est mieux que Régina et que la route est plus belle selon quelques personnes d’ici. Alors je veux trouver internet avant de partir… il est 14h30, je prendrais la route bientôt.

mardi 24 juillet 2007

Mon Winnipeg

Winnipeg (600 000 habitants, pour mettre des proportions !)

Je me suis trouvé un coin à l’ombre en cette canicule winnipegienne, dans le parc de la Réserve de la Baie d’Hudson. C’est ici qu’étaient érigés la plupart des postes de traite de la Compagnie de la Baie du même nom. Winnipeg a été la première ville de l’ouest et c’était l’une des villes clés pour la traite des fourrures et l’exploration de l’ouest canadien.
Quelques endroits rappellent l’histoire, mais fut être curieux pour les voir.
Le parc ressemble à un mélange des Plaines d’Abraham et du Parc Lafontaine. Alors que j’explorais le parc, une vieille dame s’est dirigée vers moi pour me dire qu’il faisait très chaud aujourd’hui. Avec sa chemisette à carreaux et sont chapeau d’été attaché sous le menton, elle m’indique 3 bancs ou je pourrais trouver de l’ombre. C’est à l’ombre d’un orme que je m’installai. Pas très loin d’un gars qui fait de la méditation au soleil.
La rivière, juste derrière, amène un bon vent que l’on ne pourrait trouver ailleurs.

La ville offre un service d’autobus gratuit qui fait le tour du centre-ville. Il y a même trois trajets. Je stationnai mon auto au parking de la Fourche en utilisant le même astuce qu’hier et pris l’un des ces « spirit douwntoun» C’est leur nom. Ils sont plus petits (un ¾ d’autobus de ville), mais franchement bien aménagés pour les carrosses et les personnes à mobilité réduite.
Je ne connaissais pas le trajet, mais le centre-ville n’est pas très grand, et je verrais d’autres facettes de la ville. C’est comme ça que je suis tombée sur ce parc, alors que je me dirigeais vers le site du Frange Festival pour acheter mes billets de spectacle.

Ethan, le maréchal ferrant d’hier, m’avait parlé du Fort Garry, je savais maintenant que nous allions passer très près, en face ! J’ai décidée de descendre et d’explorer le coin, et voilà l’arrivée du parc dans l’histoire.
Les gens profitent d’ailleurs plus des parcs qu’ils ne semblaient le faire en Ontario. Dès mon arrivée à la Fourche, le premier soir, j’en avais fait la remarque.

Le parc de la fourche est très bien, avec son petit marché, ses comptoirs restaurants, ses trois ou quatre terrasses, son grand parc à skate, le musée des enfants, le théâtre pour enfants, ses boutiques et j’en passe. On peut louer des vélos et on peut faire écrire notre nom sur un grain de riz. Le tout avec un parc autour avec son « jardin des Praires » (des herbes sauvages identifiés, mais c’est beau !), la piste cyclable et les oeuvres d’arts autochtones modernes et bien intégrées dans le paysage.
L’astuce du parking maintenant… Le stationnement public à proximité du marché est gratuit pour les visiteurs. Un côté de la rue on offre 3 heures gratuites et de l’autre côté, 4 heures. Alors, j’ai fait les premières heures d’un côté et j’ai changé ma van de bord pour le restant de la journée. En fait, c’est sous les conseils d’un gars de la ville que j’ai établi ma stratégie. « Avec une plaque du Québec » m’a-t-il dit, « tu n’auras pas de problème. »
C’est une bonne stratégie, ça encourage les touristes à arrêter pour aller faire un tour. Je ne crois pas qu’il y ait une foule de tourisme. A par mon couple de québécois du Wal-Mart d’hier, je n’ai vu que 3 plaques de l’Alberta. C’est tout. Ils honorent leur devise sur la plaque d’immatriculation : Frendly Manitoba ! Mais ne vous avisez de traverser ailleurs que sur un passage piéton ! C’est risqué. Mais vous pouvez ramper pour traverser si vous êtes dans un passage piétonnier !

Ils sont gentils avec les voyageurs, mais ils font vraiment chier les vélos ! C’est du sport extrême faire du vélo en ville… je comprends pourquoi il n’y a pas beaucoup de vélo. Pourtant les petites rues sont presque vides, mais quand il y a une voiture…on dirait qu’ils deviennent fous de voir un vélo dans LEUR rue. Sur les rues principales, les autobus rasent les trottoirs… alors gares à vos fesses ! Vraiment ce n’était pas facile !

J’ai été agréablement surprise par la diversité culturelle de la ville. Ils semblent avoir quelques communautés culturelles. J’ai croisé un magasin l’Afronitoba (africain et Manitoba), J’ai vu les rues chinoises ( ce ne serait pas juste de dire quartier !). Sur un banc hier, un gars jouait de la mandoline et chantait quelque chose qui se rapproche du country et il était accompagné d’un gars qui jouait un instrument traditionnel, indien ou Sri Lankais, je sais pas trop… C’était vraiment bon ! J’aurai acheté l’album !
À chaque fois que j’entends parler français, je suis certaine que c’est des québécois… l’accent est très similaire.
J’ai remarqué aussi que les couples sont souvent mixtes, pas de genre (!), mais de nationalité. Alors ça donne de beaux bébés, bien métissés. Louis Riel en serait bien fier !
Ils y a beaucoup de jeunes et les gens sont biens habillés, chacun dans leur genre. Les gens sont pas mal « stylés ». Et, ce qui est frappant… C’est le nombre de personnes qui ont
des tatoos. Presque une personne sur trois. Parfois plus d’un, et pas des p’tits tatoos, des pièces !

Le Winnipeg Frange Theater Festival, m’impressionne beaucoup. La programmation est riche, il y a 18 lieux de représentation. Parfois d’ancienne église, des bars, la cinémathèque, d’anciens lieux industriels… ça peut donner lieu à des expériences théâtrales ou musicales vraiment intéressantes. J’ai hâte de voir. J’ai décidé de rester et d’aller voir quelques shows. Si je reste jusqu’à samedi, ce qui me surprendrais, je pourrais aller voir les Grands Ballets de Winnipeg, en spectacle plein air. J’irai me procurer des billets pour le théâtre, je ne sais pas trop ce qu’il va rester comme billets…

En fait tout va très bien jusqu'à maintenant, tout sauf une chose. Ils ne font PAS de recyclage !!! D’accord c’est dit ! Aucun recyclage. Je ne vous dit pas ce que j’ai vu…Je n’aime mieux pas y penser. En tout cas, j’ai décidé de ne pas acheter un café car je devais le boire dans un verre de styromousse. J’ai laissé faire et je suis repartie. Tout est en styromousse ! Partout les verres à café et les contenant pour apporter…J’ai même vu des couvercles à café en styromousse ! Alors je redouble de vigilance et deviens freak de ma consommation ! C’est ce qui détermine ce que je mange et ce que je bois ! Et, je traîne mes matières recyclables en attendant de les mettre dans mon sac de recyclage dans ma van ! D’ailleurs en habitant dans ma van, je peux mesurer la quantité d’eau que j’utilise pour me laver, me brosser les dents et faire ma vaisselle !
En bruit de fond au parc ; la fontaine, les voitures et aussi le train. Ce qui est nouveaux pour moi comme bruit. La ville est ravitaillée par train. On voit les containers Canadian Tire (Non !) passer. Avec les distances qui séparent les villes dans les prairies, le train demeure le moyen de transport le mieux adapté. Et, je commence aussi à me sentir au pays du pick-up !

Merde les autobus gratuits sont finis. Je vais devoir marcher le reste. En fait, ils sont gratuits de 11h à 15h30. Et, il est 16hre. Alors je me mets
en route pour le Frange Festival.

La journée des rencontres

Le parking du Wal-Mart est le plus bruyant que je n’ai jamais vu ! À la jonction de 2 routes importantes. Vraiment, un moment, j’ai cru devoir sortir les bouchons, ce qui n’est jamais mon premier choix. Je finis par trouver sommeil…
Décidément, mon horloge biologique est réglée pour 8h28. Et, visiblement, elle est restée réglée sur l’heure montréalaise, car depuis Kenora, ville de ma première nuit de nouvelle heure, je ne lève à 7h28.
(Rencontre no 1) J’ai joué la traductrice ce matin. Un couple de québécois cherche du camphre, je n’étais même pas certaine si je savais ce que c’était ! Un couple de Québec et la commis qui avait habité Montréal nord jusqu’à l’âge de 18ans. Elle ne parlait pas ou peut-être qu’elle ne parlait plus français. Du moins, ils sont repartis avec de l’huile de camphre. Je suis repartie souriante du Wal-Mart.

(Rencontre no2) J’ai ensuite rencontré Jim. Il se rendait au centre commercial, Saint-Vital center, avec sa fille. Assise sur le marchepied de ma van, j’ai piqué sa curiosité. Au retour de ses courses, il s’est arrêté pour savoir sur quoi j’écrivais comme ça. Nous avons discuté un peu, et il est reparti.
Quelques minutes plus tard, il était de retour avec une slush pour moi. Il me parla de Winnipeg, des places à visiter, m’indiqua des belles plages (que je n’ai pas encore vue), et me parla des endroits « Louis Riel » Ça m’intéresse Louis Riel, c’est certain que j’irai faire un tour.
Après près d’une heure de placottage, Tiana, 6 ans, ne tenait plus en place. Il me parla de sa nièce qui vit à Vancouver, il la contactera pour lui donner mon courriel… Il m’a aussi gentiment offert de passer chez-lui si j’avais besoin de quelque chose, douche, eau, un repas cuisiné. Déjà j’ai reçu un courriel pour réitérer l’invitation et propose qu’on aille à la plage tous les 3, si je veux bien les conduire.
Les gars ; je vous entends déjà ! Non ! je ne me faisais pas cruiser !
J’étais en tout cas bien contente de rencontrer quelqu’un qui me parla un peu de sa région.

La journée est très chaude, assise sur le banc, je sue. Ici, c’est la canicule.
Je vais visiter un autre quartier chinois ! Winnipeg a le sien ! Je pense pouvoir faire pas mal de choses à vélo aujourd’hui… et si les surfeurs (Rencontre no3 et no4) n’ont pas les mêmes envies, alors je les rejoindrai plus tard pour une bière.
Je vais aussi téléphoner à Stever,(Rencontre téléphonique no5) celui qui me proposait de m’héberger. Il est australien d’origine, je suis curieuse de voir ce qui l’a amené ici.

Un jam commence à l’endroit où avait lieu les cours de salsa. Ha ! Non ! C’est des auditions !
C’est paisible, comme ville quand même… Mais, l’hiver ça doit être une autre affaire ; le froid, le manque de job et l’isolement doivent rendre les choses difficiles.

Alors, je vais chercher mon vélo… et rencontrer de premiers couchsurfeurs !

Suite de la journée rencontre.

Alors avec les surfeurs, on a commencé par prendre une bouchée au marché de la Fourche et faire un peu connaissance avant de partir à vélo.
Hugues, 22ans, il fait le Canada à vélo et à l’intention de se rendre jusqu’en Argentine.
Eric, 25ans, un français qui fait le Canada en sac à dos, pouce, bus et couchsurfing durant 2 mois.
Nous avons tourné en rond pas mal au centre-ville avant de prendre un pont et de traverser la rivière rouge, puis de tourner en rond encore jusqu’à aboutir dans le quartier industriel de St-Boniface. Quand j’ai finalement demandé des indications pour se rendre au centre-ville de Vancouver, j’ai eu l’air encore plus perdue que nous l’étions en réalité !
Et, finalement on a abouti dans St-Boniface, on a traversé l’esplanade Louis-Riel puis on est allé prendre une bière, deux bières, sur le site du Winnipeg Frange Theater Festival. Il y avait des shows extérieurs de musique. Y’a eu de bonnes choses.
Dans la soirée, Ethan (Rencontre no6) s’est joint à nous. Il est le copain de la fille chez qui je voulais faire du couchsurfing. Il est maréchal ferrant. Curieux, non ? Vous en connaissez des maréchal ferrant vous ? J’appris beaucoup sur Winnipeg en discutant avec lui.

La journée se termina vers 12h30. Je ne suis finalement pas aller rejoindre Stever, qui jouait dans un bar avec son band dans le cadre du Frange Festival.
Mais comme j’ai décidé de rester à Winnipeg et de profiter de ce festival je le croiserai peut-être. Les billets varient entre 5$ et 9$. Faut pas manquer ça, il y aura bien des choses à découvrir.

J’ai finalement un peu manqué mon coup pour rejoindre le trio avec lequel j’étais. On m’offrait d’aller couchsurfer avec les autres, mais le cellulaire que je devais joindre était fermé ou occupé car je suis tombée sur la boite vocale... j’ai poursuivi ma route, et j’avoue qu’un peu de solitude ne me dérangeait pas trop.

J'attendait un email aujourd'hui et malheureusement, que je n'ai pu l'ouvrir. Demain, j'espère bien!

lundi 23 juillet 2007

Mon arrivée au Manitoba

Ayant eu plusieurs aventures canadian tiriennes ce matin, je suis arrivée au Manitoba vers 15h30, l’heure en moins. J’eu une excitation au moment de passer la frontière. Le Manitoba ! Déjà je trouvais l’accotement plus intéressant ! Les affiches siMon premier arrêt fût le centre d’informations touristiques pour trouver une petite carte de la ville. C’était étonnant de voir combien il y avait peu de documentations. Vraiment un petit comptoir central, deux présentoirs avant des dépliants et un babillard. J’oubliais ! Une machine à café.
Les instructions était au dessus des toilettes : « tenir la chasse d’eau 5 secondes». Et, on donnait le ton avec l’affiche.
En fait, il n’y a qu’une ville : Winnipeg.
En sortant, avec ma carte de la ville, j’ai croisé mon premier animal non-connu. J’ai pensé un écureuil manitobain, mais si oui, il était congénital. Pas eu le temps de le prendre en photo, un enfant le pourchassait.

J’ai aussi croisé, écrasé en bordure de route, un faon, un porc-épic, et deux chats, mais honnêtement, je me demande vraiment de où il venait il n’y avait tellement rien autour. La forêt, les quelques fermes, même les champs semblaient loin de la route. Il y a d'énomes affiches en bordure de route indiquant où se trouve les attractions touristiques... Vraiment ils ont peur qu'on les manquent! Une fille sur couchsurfing disait que personne veut visiter Winnipeg, tout le monde y arrête car c'est sur la route, mais ce n'est la destination de personne. C'est peut-être vrai. Les gens sont gentils en tout cas. Contents d'avoir des touristes.

Fidèle à mes habitudes quand j’arrive dans une nouvelle ville, je me dirige au centre-ville, je me trouve quelques points de références, je situe les grands axes, et les quartiers à découvrir. Ensuite, je me trouve un stationnement, et j’explore un premier quartier.
Cette fois ce fût La Fourche. Un endroit, pas mal touristique, avec un marché, des resto bars, un musée pour enfants, la gare de trains ou d’autobus (je ne sais pas), des spectacles et des cours de salsa le dimanche ! Disons, le vieux port de Montréal mais en plus petit. Et comme le Vieux-Montréal ou le Vieux-Québec, c’est touristique, mais il y a plein de gens de la place.

Alors, je suis arrivée au moment où les cours de salsa se préparaient, un autre spectacle un peu plus loin aussi ; une dame me fit remarquer qu’ils arrosaient le gazon… où les gens allaient donc s’asseoir !? L’endroit est très joli, des sculptures de bronzes à travers des plates-bandes de plantes sauvages identifiées par de petites enseignes, vraiment ça sentait bon !
On sent l’influence autochtone.
Je suis déjà emballée par les visites que je pourrais faire les prochains jours. Il y a un festival d’arts dans l’un des quartiers, théâtre expérimental, performances et arts de rues. J’irai demain après mon tour de vélo.

Je ne suis pas restée très longtemps, ce que je souhaitais dans l’immédiat : une douche. Le YMCA fût le meilleur moment de ma journée… je me suis lavée 3 fois je pense ! J’étais tellement contente, je n’ai même pas attendue que l’eau soit chaude avant de me lancer sous le jet ! Et c’était gratuit pour la première visite. Parfait !

Et, j’ai mis ma belle robe pour retourner à La Fourche, car vraiment tout le monde est bien habillé ! Je me sentais un peu tout croche… mais là que j’avais pris une douche ; fallait fêter ça !
J’étais contente de trouver une prise électrique extérieur et l’internet en plein sur la place public. Alors adossée au mur et assise sur un banc, je regarde les passants et les cours de salsa. Les filles sont vraiment belles, belles et fières. À ce qu’on m.a dit, Winnipeg est la ville canadienne qui a vu naître le plus de mannequins internationales. Je peux le croire.

Je suis arrivée trop tard pour les restos, ça fermait à 8hre… les petites nouilles au curry me tentaient vraiment. Dommage !
J’ai hâte de me balader dans cette ville.
J’ai enfin eu un rendez-vous couchsurfing, même deux ! J’irai prendre une bière avec le gars à qui je ferai peut-être un lift et un autre garçon m’offre une place pour prendre une douche, et stationner ma van. Bon, les choses prennent une autre allure.. C’est bien !

dimanche 22 juillet 2007

Pas encore l'Ontario!

Encore une longue journée de route. La dernière enseigne que j’ai vu qui indiquant Winnipeg était : Winnipeg : 229km. Ce sera donc pour demain ! Et quelque chose me retenait à Kenora. Le Canadian Tire.
Depuis le Canadian Tire de Alliston, où on a réparé mon lighter, je cherche le convertisseur de courrant qui me permettrait de charger mon ordinateur en roulant et ainsi, d’écouter de la musique à ma guise, sans calculer et sans surveiller le pourcentage restant de pile! Et, d’un peu moins courir les cafés internet et les bars pour me brancher quelque part !
On m’a vendu un convertisseur de 75w. C’est bon pour 5 minutes, car après en courrant continu, il fourni 60w. Et, là ça ne va plus ! Alors j’en cherche un de 175W. J’ai du faire 6 Canadian Tire, c’est sold out partout ! Dans l’ordinateur d’inventaire, le commis de Thunder Bay m’a dit qu’il y en avait 3 à Kenora… J’aurais peut-être pu trouver à Winnipeg, mais ma dépendance commence à être grande et je ne veux pas prendre de chance. J’ai dormi en face du Canadian Tire.
Faut dire que j’avais trouvé un Futur shop un convertisseur de 300w, mais j’ai brûlé un fusible. Solution alternative si les fusibles sautent : le brancher dans le moteur ! ha ! ben ! là ! Je l’ai retourné.

Faut dire aussi que j’en avais mare de conduire. Que la route avait été longue, monotone. Un arrêt aux chutes Kakabeka, à une vingtaine de kilomètres de Thunder Bay et après rien. L’entrée dans la ville de Fort Frances était bien, la route est sur le Rainy Lake, j’aime ça rouler sur l’eau.
Si non, rien. Sauf que j’ai écrasé mon premier lièvre, il courrait dans la rue le con ! Et, j’ai reçu une roche dans mon pare-brise… Non….. !!! Ça a fait une grosse étoile. Là, je sais pas côté assurance… je vais vérifier. Mais ça fait chier.

En traversant ces centaines de kilomètres de forets ontariennes, je constatais la présence autochtone. Depuis Wasaga Beach, plusieurs territoires Ojibway, puis Hurons et Sioux, j’en oublie un il me semble. J’ai vu quelques graffitis indiquant : « this is indians lands » et quelques fois des indications pour se rendre au pow-wow. D'ailleurs toutes les brochures touristique ontarienne présente des images de tipis ou d'autochtones maquillés. Toutes! J’ai croisé : Manitou brigde, Manitou Inn, Manitou ridge, Manitou falls, Manitou lands et d’autres Manitou. J’ai croisé des pick-up avec des noms de clan : Lynx Clan, Arrows Clan. Mais de façon générale, on les voit peu. Un peu plus à Thunder Bay, à mon café internet, un homme prenait son café chaque jour et portait fièrement ses 2 belles tresses, j’ai même vu 2 couples mixtes. Et, j'ai croisé de belles familles fière à Kenora.

Sans juger d’aucune façon, et sans faire de lien direct, c’est aussi durant ces longs kilomètres de forêt, que j’ai vu le plus grands nombres d’annonces en bordure de route, dénonçant la violence faite aux femmes et aux enfants et les abus sexuel.
Ils sont riches d’une culture que parfois, même eux, semblent avoir oubliés.

Je suis donc arrivée à Kenora, vers 19hre, je crois. Le décalage d’une heure me mélange. C’était le Harbourfest qui prenait fin devant une dizaine de personne. Du stationnement, je croyais entre du country français, mais je suis arrivée près de a scène durant une partie instrumentale. Sûrement la meilleure partie du spectacle ! À en croire ce que j’entendais d’un peu plus loin.
C’est chez Harp’s que j’ai trouvé de l’électricité et l’internet.
D’autres appels lancés à des courchsurfeurs… pour l’instant rien de fructueux, sauf une fille qui a déjà un couchsurfeur chez-elle, un français, qui se cherche un lift pour aller dans l’ouest… je ne sais pas. S’il avait été anglais au moins que je pratique un peu mon super accent ! Je pourrais avoir un peu de compagnie. Je vais voir selon mon impression de Winnipeg, un jour, deux, jours, trois jours ; je ne sais pas encore.
Pour l’instant, toute mon attention est portée sur le Canadian Tire qui va bientôt ouvrir ses portes !

samedi 21 juillet 2007

Une journée à Thunder Bay




Tout d’abord : aujourd’hui, 20 juillet, c’est l’anniversaire de Rosalie !
Bonne fête mon amie !

Journée bien tranquille. Petite journée de repos avant de reprendre la route et de conclure mon histoire avec l’Ontario. Je pense devoir faire un bon 9hres de route encore avant de voir l’enseigne : Winnipeg.

Ma matinée a débuté, comme bien d’autres, dans un parking de Wal-Mart. Terminant ma routine de démarage, le propane, les rideaux, ranger ce qui pourrait se balader… je rencontrai une dame et son chien saucisse, ma première rencontre. Nous avons échangé durant une vingtaine de minutes.
C’est tout sourire, que je quittai mon logis. Pour me diriger vers ma résidence secondaire : le café internet ! Je devais trouver une source d’énergie et poursuivre mes recherches de couch surfing pour la ville de Winnipeg.
J’ai envoyé quelques courriels à des gens qui semblaient fort sympathiques ! Le parcomètre tirant à sa fin, je décidai, de mettre fin à mes recherches pour aujourd’hui et d’aller profiter du soleil.

Boulevard Park, autour du Boulevard Lake. C’est sur ce site que se préparait le Festival de bateaux dragons. La journée était, pour l’instant, trop jeune pour connaître l’énergie de la fête. Je fis quelques tours de lac sur les pistes cyclables, je croisai foule de joggeurs et de marcheurs, vraiment, c’est LE parc de Thunder Bay pour se mettre en forme.

Assise dans l’herbe avec mon ordinateur, un monsieur à vélo d’écria : « Good place to work !». Il avait bien raison.
Après quelques heures passées au parc, l’appétit dans les talons, je suis allée faire des courses pour compléter mon souper.

Et j’ai eu l’image la plus romantique au MONDE !
Un gars en habit, sur un vieux vélo, avec un bouquet de fleurs dans les mains…
Non ! Mais ! C’est tu pas assez beau, ça madame ! Une image de film !

En possession de mon souper… je suis retournée au parc… je me disais bien qu’il finirait par avoir lieu ce Festival là et que je verrai bien au moins une course ! Mon pique-nique sous le bras, je m’installai à nouveau au parc. Le brut des tambours qui battait la cadence m’encouragea. Ben non ! C’était des pratiques.
Finalement, je n’ai pas vu de course, et je n’avais pas envie d’un bain de foule, alors je regagnai mon café internet.

Problème de connexion. J’essaie un autre café. Même chose. En surdose de caféine, c’est dans la rue que je réussis à avoir accès à internet. Le temps de constater que l’une des personnes de couch surfing m’avait répondue mais qu’elle n’était pas disponible…J’ai quand même son numéro de cellulaire et je peux lui téléphoner si je suis perdue !

Je ferme les yeux en sol ontarien pour la dernière fois cette nuit. Souhaitant que mes cents cafés ne m’empêcheront pas de dormir !

vendredi 20 juillet 2007

Dame saucisse et autres histoires de dames

La dame et la saucisse : la vie n’a pas d’âge

Dans mon parking du Wal-mart ce matin, j’ai croisé la propriétaire de westfalia rouge qui dormait voisin de moi depuis 2 nuits. Une dame de la fn soixantaine.
Elle voyage dans son mini-van en compagnie de son chien saucisse, depuis le 9 juin. Plus d’un mois !
Elle en a profitée pour faire un tour chez son fils, sa fille, et a rendue visite à quelques membres de la parenté. Elle dort dans les wal-Marts, les épiceries (genre sobey’s, mais j’ai oublié le nom.. zut !) ou, se trouve un coin tranquille où personne ne viendra te déranger, m’a-t-elle dit !
Elle habite sur la côte de la Colombie-Britannique, elle réfléchissait à ce voyage depuis longtemps, depuis plus de 10ans ! Mais la maladie l’en empêchait. Maintenant qu’elle a retrouvé la santé, elle s’offre se voyage. Elle me dit qu’il fallait le faire quand on était jeune.
Mais jeune ou pas jeune, l'important c'est de le faire.

C’était beau de la voir ! Toute plissée, les cheveux courts, gris et bouclés (genre rouleaux) et ses lunettes miroirs ; dans lesquelles je voyais mon reflet matinal.

Non! La vie n'a pas d'âge, mais la vie n'attend pas.

Sa destination : la côte est, l’Île du Prince Édouard si possible.

Son conseil : N’ait pas peur et t’auras la paix (traduction libre)



La dame aux perles

J’ai croisé sur la route aujourd’hui, la reine des coquettes. Elle était assise au volant de sa camionnette, qui me semblait dater des années 70.
Le soleil reflétait sur ses formes carrées et sur la peinture bien propre, lui donnant un reflet supplémentaire, un beau bleu foncé.
Une dame approchait certainement des 70 ans. Les cheveux encore foncés, parfaitement coiffés, un brushing du matin sans aucune doute.
Elle portait une robe du dimanche, celle fleurie, avec le collet de dentelle, et ses belles perles. C’est d’abord se qui attira son attention : les perles. Mais si vous aviez vu son sourire…
Son sourire dégageait une telle fierté. Celle d’être si coquette et au volant de ce bolide.
Elle roulait comme une duchesse dans son carrosse un jour de parade.
Le jour semblait bon pour elle.
Je me demande vers où elle se dirigeait. Pour qui ou pour quoi portait-elle d’aussi belles perles ?



La dame en rose

Circulant sur le boulevard Cumberland, je passai devant une voiture, qui d’une entrée de garage, tentait de prendre sa place dans la circulation.
Le rose, du Oldsmobile attira mon attention. Un vieux rose bonbon, rose couleur « potty » presque. J’eu un sourire en remarquant la conductrice…. Elle était vêtue d’un chemisier et un veston rose. Voyons ! Des lunettes roses aussi ! La dame en rose seule dans sa Oldsmobile aurait pu en inspirer certain. ♪ ♫ ♪

Peut-être tenait-elle la position depuis un moment… mais quelle fût ma surprise d’entendre le grondement du moteur et le bruit des pneus sur la chosée ! Elle décolla dans un nuage de fumée. Son allure qui m’avait délicate, prenait tout à coup des allures de motors, en rose.


La dame chromée

Et, là je ne vous raconte pas l’histoire de la dame amérindienne, dans la soixantaine, circulant dans un Cutlass rouge flamboyant, avec des mags chromés et un gros muffler ! Vraiment le contraste était surprenant !

jeudi 19 juillet 2007

Thunder Bay


19 juillet

Je ne sais pas pourquoi, j’aime cette ville ! J’ai passé la journée dans un café où j’avais accès à internet. Colico café. Je n’ai pas vue la journée passée ! Je suis restée 6 heures, faisant des aller-retour pour mettre de l’argent dans le parcomètre. J’ai pu ainsi mettre certaines choses à jour, retourner beaucoup de courriels et aussi en envoyer.
Je prépare tranquillement mes prochaines semaines… Faire les contacts pour des jobs, mettre mon cv anglais en anglais( !), il y a peut-être un appart à Vancouver pour moi dans quelques semaines… alors je commence à regarder plus sérieusement ce qui s’est vient.
Le Manitoba est à ma porte.

En sortant du café, je suis allée au kiosque d’informations touristiques. Le Festival de Bateaux Dragons débutent demain ! Il a lieu sur le lac où justement, les pistes cyclables sont aménagées ! Parfait, j’ai mon horaire pour demain. Et honnêtement, je suis bien heureuse de prendre une pause. Un autre 9hres de route m’attends la prochaine fois que je prendrai le volant, alors ; Pas de presse !

J’aime le rythme de la ville, au café aujourd’hui, je trouvais les gens pas mal beaux…Pas de quoi prendre des photos pour Christiane, mais juste assez pour prendre une pause d’écriture. De toute manière, Christiane et moi, n’avons pas les mêmes goûts ! Je ne me sens pas dans une ville isolée du nord, je sens un milieu bien vivant, rempli de gens qui se démarquent.

Bon ! Si je fais un tour d’horizon, je dirais que ce n’est pas le bon moment pour parler de ça… je suis chez Jack’s le moins crotté des bars que j’ai trouvé ! Quelques travailleurs sont assis au bar, il y avait une autre fille mais elle est partie avec le serveur. Un show se prépare pour ce soir, on dirait, et la radio joue : « the one that i what» (dans grease) et en même temps la télévision nous présente Dr. « Je sais plus qui » et le thème de l’émission: je ne veux pas être comme Mike ! Je suis assise au bar, je bois une pinte de rousse ; comme toujours.

Je ferai un peu plus de tourisme demain, ce soir, je vais peut-être rester un peu ici, prendre une autre bière, manger un peu et jaser avec la serveuse, au bec de lièvre, qui a l’air vraiment sympathique. D’ici, je devrais avoir une couché de soleil intéressant… alors pourquoi ne pas en profiter. Je retournerai bien calmement dans mon parking de Wal-Mart. Vous comprenez que je ne suis pas pressée de rentrer !

La ville de Thunder Bay a aussi son casino. Sault-Ste-Marie aussi a le sien… ils semblaient en indiquer une dizaine à l’entrée… Car, je suis entrée ! J’ai joué 5$ sur le 31. Une commande spéciale ! J’ai fait rire les gens à la table… mon inexpérience ma trahissait ! Conclusion : Gilbert, tu me dois 5$, il était pas bon le 31 ! Mais ça valait 5 $ pour l’exotisme du casino ! Alors, j’efface l’ardoise ! Ha ! J’aurais aimé ça qu’on gagne quand même !

Alors on est rendu au nouvelles du sport à la télé, je vais demander le menu.

Maîtresse du propane

Le propane... C'était ma crainte. Faut dire que j'avais eu la peur de ma vie en allumant un BBQ, il y a quelques années... Mais là! Je deviens la maîtresse du propane !
Le frigo, chaque fois que j’arrête. Le poêle tout les matins et l'autre matin… Le comble !
J’ai démonté mon poêle car ma cafetière italienne a foutue le camp, et elle est tombée en plein sur les ronds ! Je ne vous dit pas ce que j'ai dit et je ne vous raconte pas le dégat... En plein au moment, où mes toasts allaient être prêtes!
L’angoisse de démonter tout ça.
Finalement, le pire était vraiment de remonter le tout… il y avait de putins de petites pines qui retenaient les ronds.
J’ai déjeuné, respiré et résous le mystère.
Et, de mon camping, en sortant de la van, les bras bien haut, j'ai crié:"Je suis la maîtresse du propane!"

Le nord ontarien

18 juillet.

De Sault-Ste-Marie à Thunder Bay. 697km : 9hre de route… vitesse moyenne 85 km\h

Si heureuse d’avoir une connexion internet, je suis retournée au Steamy Beans à 9hream. Le temps d’ajouter quelques photos à mon blog et de répondre à quelques courriels… 4 bonnes heures ont passées. Essence, pression des pneus, les huiles : tout est beau.
C’est donc à 13hre que je m’engageai sur la route du nord, la 17.

Quelques fois, le décor ressemblait à celui du Témiscamingue, à celui du Parc de la Vérendrye, à celui du Parc des Laurentides, à celui de la Côte-Nord , mais ce n’est pas le fleuve St-Laurent que l’on longe, c’est le lac supérieur.
J’ai bien fait de passer par là et de ne pas prendre la route vers les Etats-Unis, j’adore ce genre de paysages. La route sillonne de petites collines,(je n’ose employer le mot Montagne, car je ne saurais comment qualifier ce que je verrai une fois dans les rocheuses… ) Ça monte, ça descend, on découvre la route à mesure que l’on avance. Il y a de superbes panoramas. Toujours une vue sur le Lac Supérieur ou sur une falaise et bien entendu, toujours des arbres !

Je conduis dans le silence en chantonnant « On the road again ». Je me laisse impressionner par la route et la nature. Je suis en pleine forme aujourd’hui et mon moment de nostalgie d’hier, m’aura permis de focusser sur les raisons de mon départ, sur mes objectifs. J’aurais fait le plein de motivation ! C’est parfait.
Et avec toute cette route devant moi, ça donne beaucoup de temps pour réfléchir… j’adore ces moments ! Enregistreuse à la main, je prends des notes vocales de mes réflexions. Je tiens un journal parallèle au blog… Non ! Mais vous ne croyez quand même pas que j’allais tout mettre là-dessus ! J’ai un peu de réserve quand même !

J’ai fait la route sans arrêt, j’ai même pris les photos en roulant ! J’avoue que sur les derniers 100km, j’avais hâte d’arriver.

À l’entrée de la ville, les éclairs déchiraient le ciel:Thunder Bay, y parait! J’ai vu la statue de Terry Fox et un ours ! Mon premier ours !
À Thunder Bay, il y a 113 000 habitants. J’y passerai au moins deux jours. Ça m’a l’air sympathique. Ce qui m’a le plus surpris est l’heure à laquelle se couche le soleil. Je suis arrivée à 10h15 et je n’en croyais pas mes yeux !!! J’ai pris une photo de ma van à 22h15. Regardez moi la lumière !
Je me suis couchée pas tellement longtemps après la photo. Crevée !

Ma journée S.Dubreuil

18 juillet

Sans contredit mon Stéphane, le 18 juillet, c’est ta journée !

Ma journée à commencé par un courriel de Stéphane qui m’envoyait des nouvelles de Longueuil Beach. Un beau courriel, « il a l’air en forme l’ami », me suis-je dit.
Puis j’ai pris la route vers Thunder Bay, c’est finalement 8 ou 9 heures de route qui m’attendait…

Utilisant les piles de mon ordinateur judicieusement, en route, j’ai décidé de me ranger en bordure et de mettre un peu de musique. J’ai fait jouer la compilation que Stéphane a préparé pour moi… En reprenant la route, je me suis rendue compte que j’étais à environ 100m de Dubreuilville… !!! Merde ! L’appareil photo était trop loin.

Je n’arrêtais pas de voir des cyclistes (j’eue une pensée pour mon amie Sophie qui a fait la grande traversée), et je me disais que l’an prochain, probablement…Stéphane le ferait.

En écoutant la compilation, je vécue un très beau moment, seule, au volant, j’étais en pleurs et riait comme une folle en même temps… L’une des pistes est des encouragements… Le bruit d’une foule qui acclame, plein de monde qui m'encourage!!… Je reconnu bien là mon S.Dubreuil !
Faut dire que par un lundi matin de février, je crois , après une longue fin de semaine de ménage (du genre on fait le ménage des garde-robes et on classe tout par couleurs, grandeurs…) Je suis allée voir Stéphane dans son bureau, lui demandant son support dans la réalisation de mon projet. Je lui dit que c’était un projet qui venait du cœur et que si lui, le gars de cœur, ne me supportait pas dans mon projet ; et bien, je n’y arriverais pas.
Voilà que sur son disque, il a pris soin de mettre tous les encouragements dont j’aurai besoin.

La durée du disque: Très exactement entre les villes de Dubreuilville et Marathon !

(Il a fait les marathons de Montréal et de Boston)


Comme quoi il n'y a pas de hasard!

mercredi 18 juillet 2007

Sault-Ste-Manquée!



17 juillet



Après une journée de route interminable, me voilà enfin devant mon ordinateur, chez Joey’s Calzones. Une pinte de Ricard’s Red en main, je sens l’excitation… je serai sur internet bientôt ! MSN, une fois, MSN, deux fois, MNS… Merde ! Quelle fausse joie ! Ça ne marche pas ! Comme je gossais pour faire marcher l’affaire, le parton passe et me demande si je réussie à me connecter. Lui non plus, me confirme-t-il. Double merde ! Au même moment, les calmars arrivent… avoir su !
Le seul avantage c’est que je vais pouvoir changer mon ordinateur… Ha ! non ! Y’a un bouton de mon ordi qui vient de sauter !!! Le shift de droite ! C’est quoi cette journée là ?


J’ai pris le traversier à 7h am. Le départ était vraiment beau, le paysage et tout… Il y avait un guide de parc Canada à bord du bateau, alors il nous a gentiment inondé d’informations. Quelques messages textes, sur mon cellulaire, me rendirent nostalgique. C’est dans cet état que je visitai Manitoulin island. En plus, il n’y avait pas grand-chose à voir. J’ai quand même aboutie à une très jolie baie : Gore Bay.
Je suis quand même repartie un peu déçue de se détour.
J’ai du faire un bon 2 heures de route sur Manitoulin Island et encore5 heures de route pour arriver à Sault-Ste Marie. Si vous saviez comme j’espérais avoir internet ; ne serait-ce pour comparer la route entre le Canada et les Etats-Unis ! Car j’hésitais encore sur la route à prendre pour demain.
J’ai plus ou moins envie de me taper la route vers Thunder Bay, toujours en mesurant avec mes doigts, je crois que j’en ai pour 5 hre. Je ne serai restée qu’une soirée à Sault-Ste-Marie, mais en jasant avec l’agent du bureau touristique, qui n’était pas très vendeur de sa région, il m’indique le centre d’achats, le casino et la marche le long des quais… Ouin… Il y aurait peut-être eu les quais, mais l’envie d’internet prend le dessus et pas question de rester un jour de plus pour marcher des quais.

Le serveur gentil de Joey’s Calzones, me parle de « Steamy beans »… peut-être là bas il y aurait un accès internet…J’attends ma facture et j’y roule. Ce soir, j’ai le choix ; le casino ou le wal-mart.

At the Steamy Beans

Un café sympathique, je sens que ma journée reprend du poil de la bête, le café est bon, c’est tranquille. Je me branche à internet et Gilbert apparaît, notre conversation internet avec caméra (Vive la technologie!) attire l’attention un brin. Quelle est donc cette fille qui parle à son ordinateur ?!? Me croyant incognito en cette terre ontarienne, un homme s’approche de moi et me demande dans un français ben québécois comme je fais ça ! Heureusement, je n’ai rien dit de déplacé ! Je croise aussi Brigitte et André-Anne. On me fait réaliser que je ne suis partie que depuis une semaine… le temps m’a paru si court et si long.

Je choisi Wal-Mart, ils ont l’avantage des toilettes ! Nous sommes une dizaine de campeurs et il y a un truck stop juste derrière, au moins 20 vans. Les Wal-Mart sont populaires ! De plus, c’est à deux minutes de « mon » Steamy Beans. J’y retournerai demain matin pour mettre quelques photos en ligne, que j’aurai pris bien soin d’identifier ce soir.
Mon réveil à 5h30 du matin me rentre dans le corps, je suis émotive. De plus j’ai oublié de repartir mon frigo et il a fait chaud, alors ça sentait le vieux lait. Encore une fois, mon lit sera douillet. Et, bien vide, même s’il n’est pas grand.

mardi 17 juillet 2007

Lands End Park

16 juillet

Alors ou suis-je maintenant ? Lands End Park, un camping à Tombermory sur la pointe entre lac Huron et la Baie Georgienne. J’ai changé de site depuis hier. Le même camping, mais un autre site. À Côté de mon site, un père monoparental fait à souper et en face, une famille reconstituée, un père, sa fille et une conjointe, il y a de la compétition dans l'air, on dirait. Une famille, un site plus loin, avec une tente comme celle que nous avions lors de mon séjour à Boston ; ça me rappelle des souvenirs.

J’ai fait ma vaisselle, rempli mon réservoir d’eau et voilà que je tapotte sur mon ordinateur en prenant une bière, assise sur la table pique-nique. Je suis pas mal bonne pour me stationner, à reculons, sur les terrains de camping. L’air de rien… mais c’est pas facile ! Est grosse ma van !
Je prends le traversier à 7hre du matin ! Je voulais 11h20, mais ils ne prenaient plus de réservation, et j’aurais dû arriver à 8hre pour avoir peut-être une place. C’est le départ populaire ! Le pire est qu’en prenant celui de 7hre, j’aurais pu dormir là. J’aurais sauvé le camping.
L’argent prend une nouvelle notion. Je ne veux pas travailler trop vite ! Je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance à l’argent… je sais même pas combien je gagne, ni combien je dépense. Mais maintenant je le sais. J’ai même un fichier excel ! J’adore mon ordi ! J’ose à peine imaginer notre relation notre relation après ce voyage ! J’aimerais avoir accès à internet plus souvent, je pense que se sera mieux quand je serai sortie du bois !
Car ici la nature est abondante ! Certain bout me rappelle le Témiscamingue. Mais si vous n’y êtes jamais allé, ça dit pas grand-chose. C’est le nord du nord, disons !
En allant payer mon emplacement d’hier soir et celui de ce soir, à la réception de camping, je me suis rendue compte que j’aurais pu partir sans qu’ils ne se rendent compte que j’étais venue. Mais aussi revenir après 20hre et ne pas payer encore. Je suis trop honnête ou je suis pas wise, je ne sais pas encore !
Le camping est bien aménagé, et il a une plage privée. Après avoir fait le tour de la ville à vélo, je me rends compte que c’est un bel avantage, car les accès à l’eau ne sont pas simples pour les passants. Il y a beaucoup de chalets et de petits endroits à louer. Et peu de plage aussi, il faut le dire. Mais un joli petit port. Le traverser part de là, mais dans la Baie Georgienne, on fait du canot, du voilier et de la plongée sous-marine. L’endroit est un parc maritime national, je ne sais pas s’il y en a beaucoup… Le village est mignon, les micros commerces sont de petites habitations, genre chalets suisses, c’est ben cute ! Même le kiosque de queue de castors était beau dans le décor !
J’ai fait un tour par là, je suis allée jusqu’à la pointe nord…mais vraiment, je ne sais pas pourquoi ils l’indiquent, on a pas accès, c’est des terrains privés. Je suis ensuite allée voir le fort sur l’autre pointe.
Là c’était impressionnant. Des grosses roches forment la berge et d’autres à proximité formes des bassins… l’eau était bleue, vraiment c’était superbe, avec le soleil en plus, c’était parfait. C’est là que j’ai mangé, le reste de mes pâtes d’hier soir. Des goélands se faisaient la cour, c’était même romantique. J’avais l’impression qu’elles chantaient… On parle de goélands quand même !

Puis je suis revenue au camping, me préparer à me lever à 6hre du matin et me faire plaisir en écrivant un brin.

Le vélo accoté à la table de pique-nique où je suis assise, je prends une autre gorgée de ma deuxième bière. Le père du terrain voisin fait des efforts pour communiquer avec son fils d’environ 9 ans, et il semble se sentir impuissant, il est allé prendre une marche. Ils sont maintenant ensemble dans la tente, on dirait qu’ils iront faire un tour au parc. Tiens ! Il me dit bonjour en passant.

Demain, je devrais être à Sault Ste Marie. J’espère avoir un meilleur accès à internet et dormir dans un endroit gratuit. Je suis bien en camping, mais j’aime aussi les « no man land ».